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1
Garde-moi, mon Dieu :Â
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2
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !Â
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3
Toutes les idoles du pays,Â
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4
Je n’irai pas leur offrir le sang des sacrifices ; *Â
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5
Seigneur, mon partage et ma coupe :Â
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6
La part qui me revient fait mes délices ;Â
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7
Je bénis le Seigneur qui me conseille :Â
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8
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;Â
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9
Mon cÅ“ur exulte, mon âme est en fête,Â
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10
tu ne peux m’abandonner à la mortÂ
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11
Tu m’apprends le chemin de la vie : †Â
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Commentaire
La sagesse de l’homme : folie selon Dieu
Si le peuple de Jérusalem n’opère pas la conversion radicale que le Seigneur attend, c’est qu’il n’a pas perçu sa conduite comme fausse et radicalement infidèle. Autrement, aussi prestement que le coureur se relève de son faux pas, aussi certainement que le voyageur finit par revenir en arrière dès qu’il s’aperçoit de son erreur, Israël aurait engagé une démarche de conversion, de repentance et de réforme comme il a su le faire naguère.
Ce qui lui est reproché, c’est son entêtement conscient et concerté. Son attitude de déni qui ferme ses oreilles aux messages d’avertissement prophétique. Sa fuite en avant, obstinée et pathétique, pour tenter d’échapper aux conséquences de son infidélité.
Cette attitude de raidissement le rend plus bête que les bêtes – tout menu que soit leur cerveau, les oiseaux voyageurs grands et petits écoutent leur instinct quand vient le temps de migrer ou revenir. Les règles de l’Alliance devraient donner au peuple, aussi sûrement que l’instinct aux animaux, le cadre et les signaux spirituels propres à régir ses comportements, rendre aisés ses choix. Mais il n’en veut pas. Parce que ses dirigeants se prennent pour des sages. Et comme leur sagesse n’est plus fondée sur la Révélation initiale du Sinaï mais sur des interprétations marquées des désirs de l’homme naturel et des modes qu’ils se croient obligés de suivre pour être considérés des autres peuples, leurs repaires sont faussés et funeste le chemin qu’ils indiquent.