1
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! *2
Oui, que le dise Israël :3
Que le dise la maison d’Aaron :4
Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :5
Dans mon angoisse j’ai crié vers le Seigneur,6
Le Seigneur est pour moi, je ne crains pas ;7
Le Seigneur est avec moi pour me défendre,8
Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur9
mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur10
Toutes les nations m’ont encerclé :11
Elles m’ont cerné, encerclé :12
Elles m’ont cerné comme des guêpes : †13
On m’a poussé, bousculé pour m’abattre ;14
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
Commentaire
Si le monde vous hait
La « haine » : quel gros mot ! Il ne faut pourtant pas le comprendre au pied de la lettre : c’est une manière de parler sémitique pour exprimer toutes les attitudes qui sont aux antipodes de l’amour, lequel prend en considération l’existence, la parole et le projet de l’autre, de l’Autre. La « haine » peut dès lors exprimer les divers degrés du refus de l’a(A)utre, sur une échelle qui va de l’indifférence au meurtre en passant par les violences physiques, psychiques, sociales, intellectuelles, etc…
C’est donc la haine que les disciples auront à endurer dans « le monde », lieu du mal, porteur de mépris et de souffrance – mais aussi d’écoute et d’espérance.
Jésus parle de ceux qui le persécutent et continueront à persécuter ceux qui croient en lui et diffuseront son message – mais aussi de ceux qui ont suivi sa parole et suivront celle des siens.
Il n’en veut à personne, mais constate, simplement.
Pourtant il condamne le péché qui consiste, pour ceux qui n’ont pas adhéré à lui, en la non reconnaissance du Père actif en la personne et les œuvres du Fils.
S’ils ne l’avaient pas vu et entendu, ils ne seraient pas responsables de ce péché, mais voilà …
Autant pour nous. Nous sommes de ceux qui, au travers des générations de la transmission chrétienne, l’ont « vu » et « entendu » … et n’en ont pas voulu. À nous de prendre nos responsabilités : mettre en actes la parole, la présence de Jésus en la portant plus loin dans la géographie et la diversité des cultures et des classes sociales. Au risque de la haine et à la chance de l’écoute.
D’aucuns iront proclamer leur foi sur la place publique et les espaces médiatiques et numériques. D’autres, plus discrètement, traduiront dans leur vie de tous les jours les fruits de la Parole de Dieu. Les uns et les autres déclencheront l’ironie, voire la détestation irrationnelle. Qu’ils ne s’étonnent ni ne craignent, mais avancent tête haute sur le chemin du Christ.