1
Seigneur, mon rocher, c’est t
oi que j’appelle : †
ne reste p
as sans me répondre, *
car si tu gard
ais le silence,
je m’en irais, moi auss
i, vers la tombe.
2
Entends la v
oix de ma prière
quand je cr
ie vers toi, *
quand j’él
ève les mains
vers le S
aint des Saints !
3
Ne me traîne p
as chez les impies,
chez les h
ommes criminels ; *
à leurs voisins ils p
arlent de paix
quand le m
al est dans leur cœur.
~
6
Bén
i soit le Seigneur *
qui entend la v
oix de ma prière !
7
Le Seigneur est ma f
orce et mon rempart ;
à lui, mon cœ
ur fait confiance :
il m’a guéri, ma ch
air a refleuri,
mes chants lui r
endent grâce.
8
Le Seigneur est la f
orce de son peuple,
le refuge et le sal
ut de son messie.
9
Sauve ton peuple, bén
is ton héritage,
veille sur lui, porte-l
e toujours.
Commentaire
Appelés, mis à part…
Au 1er siècle après J.-C., Corinthe est une ville importante du Péloponèse.
Dans les années 50-52, l’apôtre Paul y a passé dix-huit mois et y a fondé une Eglise. Après son départ, il apprend qu'il y a quelques problèmes dans la communauté. Il entreprend alors de leur écrire depuis Ephèse.
Avant d’aborder les sujets qui fâchent, il les salue en s’adressant à « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ » (v. 2).
Puisque nous faisons partie de ce groupe humain qui, à travers les siècles, veut suivre le Seigneur, c’est à nous aussi que cette lettre est destinée.
Invoquer un nom, ce n’est pas anodin : de la même façon qu’on devient ce qu’on aime ou pense, on devient ce qu’on invoque. Le nom de Jésus, c’est celui de Dieu et celui de l’humain en un seul nom. Ce nom implique qu’il n’y a pas d’humains sans Dieu ni de Dieu sans humains.
En quelques mots, Paul rappelle l’essentiel : comme lui, nous avons été appelés et sanctifiés. Ce n’est pas seulement des mots ou des idées. Il nous invite à faire passer cet appel par le cœur et l’expérience.
Ai-je été appelé, désiré, nommé plutôt qu’étiqueté ? Ai-je été sanctifié, « mis à part en vue d’un accomplissement » (voir v. 2) ? Parfois, on a le sentiment de ne pas avoir d’existence propre, d’identité différenciée, d’être noyé dans une masse et une existence qui n’a pas de sens…
Etre appelé guérit notre petit moi, fatigué, désespéré. Etre sanctifié vient nous redresser, nous replacer dans la présence de l’Etre, à la source de la Vie, là où le Père engendre le souffle en nous.