Â
2
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,Â
Â
3
et ton chemin sera connu sur la terre,Â
℟
4
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;Â
Â
5
Que les nations chantent leur joie,Â
Â
Â
℟
6
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;Â
Â
7
La terre a donné son fruit ;Â
Â
8
Que Dieu nous bénisse,Â
Commentaire
Chère Marie Magdeleine,
Comment peux-tu dire du Seigneur, ce «Dominus» qui domine tout, qu’on l’aurait «enlevé» d’ici pour le «mettre» ailleurs, comme un pieux bibelot?
Avec quelle ardeur tu cherches ton Sauveur!
Tu l’as suivi vivant, tu l’as pleuré mourant… Maintenant mort, que feras-tu? Mort, l’est-il tout entier? Pour toujours? Ton cœur te dit là -dessus des choses étranges, des événements qu’il avait prédits lui-même. D’ailleurs, selon ce récit en tout cas, tu n’apportes pas les aromates de l’embaumement. Lapsus? Il y a au fond de ton cœur quelque chose que tu ne parviens pas à dire. Car ce n’est pas ainsi qu’on cherche un mort…
En tout cas, ton cri de femme fait courir des hommes! Course épique entre un jeune qui court et un vieux qui sait. Qui des deux osera entrer le premier? Qui verra et qui croira?
Au sépulcre de cette compétition, c’est la fraternité qui ressuscite.
«On ne cherche pas Dieu en marchant, ni en courant, mais en le désirant, dit Bernard de Clairvaux (12e s.). Le bonheur de l’avoir trouvé n’affaiblit pas le saint désir, mais au contraire le fait grandir. Est-ce que la consommation de la joie conduit à l’extinction du désir? Vous voici donc comblés d’une double grâce : son amour, votre désir.»
O Christ, tu ressuscites continuellement lorsque, en nous, une seule de tes paroles rencontre notre quotidien. C’est comme une source dans nos déserts intérieurs et un parfum de printemps émanant de projets qui refleurissent!