1
Je chanterai just
ice et bonté : *
à toi mes h
ymnes, Seigneur !
2
J’irai par le chem
in le plus parfait ; *
quand viendras-t
u jusqu’à moi ?
Je marcherai d’un cœ
ur parfait
avec ce
ux de ma maison ; *
3
je n’aurai pas m
ême un regard
pour les prat
iques démoniaques.
Je haïrai l’acti
on du traître
qui n’aura sur m
oi nulle prise ; *
4
loin de m
oi, le cœur tortueux !
Le méchant, je ne veux p
as le connaître.
5
Qui dénigre en secr
et son prochain,
je le réduir
ai au silence ; *
le regard hautain, le cœ
ur ambitieux,
je ne pe
ux les tolérer.
6
Mes yeux distinguent les hommes s
ûrs du pays :
ils sièger
ont à mes côtés ; *
qui se conduir
a parfaitement
celui-l
à me servira.
7
Pas de siège, parmi ce
ux de ma maison,
pour qui se l
ivre à la fraude ; *
impossible à qui prof
ère le mensonge
de ten
ir sous mon regard.
8
Chaque matin, je réduir
ai au silence
tous les coup
ables du pays, *
pour extirper de la v
ille du Seigneur
tous les aute
urs de crimes.
Commentaire
Justice !
Les collines et montagnes deviennent les témoins d'un procès que Dieu intente à son peuple. Comme si le peuple était sourd aux appels divins, le Seigneur s'adresse directement à sa création, solidaire des hommes depuis toujours.
Le verset 4 exprime la confession de foi centrale d'Israël à travers les siècles: Dieu l'a délivré de la servitude, il l'a sauvé en le faisant entrer dans la terre promise. Dans le culte se trouvent commémorés tous les faits de salut de Dieu à l'égard de son peuple. Là se proclame aussi l'assurance de la présence constante de Dieu.
Toujours revenir à cela.
Mais Israël pense, comme ses voisins païens, qu'il suffit de multiplier les sacrifices pour calmer les divinités mécontentes. Alors Michée rappelle solennellement une vérité capitale: ce que Dieu attend de son peuple, c'est la pratique du bien telle qu’exprimée par l’enseignement de Moïse et la parole des prophètes. Ce n'est pas une conception théorique, mais une décision de vie qui se manifeste par des actes « justes » – réparation des injustices, protection du plus faible – et une volonté qui cherche toujours à s’accorder à celle de Dieu. C'est un changement de conception et d'attitude qui est demandé : l'humain n'a pas à présenter ses exigences à Dieu, mais à faire rayonner le droit, à aimer la bonté et à veiller sur un trésor : l'Alliance.
On a tout dans ces quelques versets, tout l'Ancien Testament: l'Alliance, le credo d'Israël, le dialogue constant entre Dieu et son peuple, la vision dynamique et active de la foi.