1
Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,2
Chaque jour je te bénirai,3
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;4
D’âge en âge, on vantera tes œuvres,5
Je redirai le récit de tes merveilles,6
On dira ta force redoutable ;7
On rappellera tes immenses bontés ;8
Le Seigneur est tendresse et pitié,9
la bonté du Seigneur est pour tous,
Commentaire
Une utopie?
Après avoir clairement reconnu à Israël sa place de pionnier de la foi au Dieu unique, Paul peut maintenant tout aussi clairement affirmer aux «païens» qu'en Jésus-Christ, ils sont «admis au même héritage, membres du même corps, associés à la même promesse» (v. 6).
Et sans fausse modestie, il se pose, lui le «dernier des derniers», comme celui que Dieu a choisi pour leur annoncer que dans «l'impénétrable richesse du Christ» réside le projet de Dieu de rassembler toute l'humanité.
Paul ne craint pas d'affirmer que ce message de salut, révélé aux humains, l'est aussi aux pouvoirs qui contrôlent le monde. Alors là, n'est-il pas un peu «gonflé», alors que l'Eglise n'est encore constituée que de modestes petits groupes qui se réunissent dans des maisons? Comment pouvait-on imaginer que la présence de ces chrétiens allait révéler «la sagesse de Dieu» aux pouvoirs de l'univers?
Or, l'histoire nous montre que c'est précisément du sein de cette précarité qu'ont surgi des mouvements où ce courage et cette foi ont changé le destin de parties entières de l'humanité, y compris les pouvoirs.
Comme Paul, leurs initiateurs ont connu l'opposition, la prison, certains y ont même laissé leur vie pour avoir insisté sur la volonté du Père: un monde de compassion, de justice et d'égalité. Bref, sur une vision d'une humanité unie en tant que nouvelle création de Dieu.