1
Oui, il est bon, il est doux pour des frères *2
On dirait un baume précieux,3
On dirait la rosée de l’Hermon *Temps ordinaire
Jeudi
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Dieu de miséricorde,
tu nous as parlé par ton Fils
et tu nous as révélé en lui le mystère du salut;
donne-nous de méditer sa Parole sans nous lasser
et d’y conformer notre vie,
afin qu’elle te soit agréable,
par lui, le Chirst, notre Seigneur.
Seigneur, entends ma prière
Commentaire
Un bourbier sans fond
En marge de la lecture de ce matin, je vous invite à lire le psaume 69, un psaume d’appel à l’aide dans une situation perdue – au fond du bourbier où le psalmiste a le gosier en feu à force de crier – et d’action de grâces anticipée pour le salut à venir, car Dieu ne peut abandonner son fidèle persécuté.
Ce psaume quasi désespéré, j’imagine que Jérémie aurait pu le prier dans sa citerne: « Arrache-moi à la boue ; que je ne m’enlise pas ; que je sois soustrait à ceux qui me détestent et aux eaux profondes » (v. 15). Le bourbier dans lequel le prophète s’enfonce est sa citerne-cachot, mais c’est aussi la boue de ceux qui l’insultent à cause de sa parole.
La violence est à son comble, et le fidèle est seul avec son Dieu.
Le psalmiste s’écrie : « J’ai attendu un geste, mais rien ; des consolateurs, et je n’en ai pas trouvé » (v. 21).
Or ce geste, quelqu’un l’a fait pour Jérémie : Eved-Melek, un Ethiopien, gardien du harem, qui a été horrifié par la cruauté et l’injustice et qui, ne laissant parler que son humanité et son cœur, s’est rendu auprès du roi pour obtenir avec succès la libération de Jérémie.
Le sauveur du prophète est un étranger au peuple de Dieu ; c’est grâce à son secours que Jérémie a pu poursuivre sa mission prophétique. Sauvé par Dieu certes, mais au moyen de cet étranger qui a simplement fait preuve d’un peu d’humanité, alors que les compatriotes de Jérémie étaient aveuglés par leur haine.