97
De quel amour j’aime ta loi :98
Je surpasse en habileté mes ennemis,99
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,100
Je surpasse en intelligence les anciens,101
Des chemins du mal, je détourne mes pas,102
De tes décisions, je ne veux pas m’écarter,103
Qu’elle est douce à mon palais ta promesse :104
Tes préceptes m’ont donné l’intelligence :
Commentaire
Colère de Jonas et humour de Dieu
Alors que le lecteur avait l’impression d’avoir assisté à un « happy end », le voici confronté à la colère de Jonas. « Jonas le prit mal, très mal, et il se fâcha. »
C’est le monde à l’envers !
Dieu est bon et miséricordieux, lent à la colère et plein de bienveillance, et il revient sur sa décision de faire du mal. Que peut-on espérer de plus ?
Mais que fait Jonas ?
Il se fâche. Il se sent trahi dans sa mission et aimerait mourir plutôt que d’avoir le sentiment de perdre la face.
Et que fait Dieu ?
Il s’amuse en appliquant une pédagogie de tendresse et d’humour. En faisant pousser une plante exprès pour Jonas afin de lui assurer un repos à l’ombre, il lui montre que tout en restant Maître de l’univers, il compose avec l’humain et ses détours. En faisant crever la plante, Dieu agit en pédagogue espiègle : « Toi tu as pitié de cette plante… et moi je n’aurais pas pitié de Ninive ? » Cette phrase par laquelle le livre de Jonas se termine montre que Dieu se préoccupe de Jonas et de l’évolution de sa personne, tout comme il se montre attentif au sort des Ninivites.
Faisons nôtre l’invitation qui est faite à Jonas et ouvrons nos cœurs à ce Dieu plein de tendresse, de compassion et d’humour. Nous en sortirons changés !