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24
Quelle profusion dans tes Å“uvres, Seigneur ! †Â
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Voici l’immensité de la mer,Â
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26
ses bateaux qui voyagent,Â
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27
Tous, ils comptent sur toiÂ
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Tu donnes : eux, ils ramassent ;Â
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29
Tu caches ton visage : ils s’épouvantent ;Â
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30
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;Â
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31
Gloire au Seigneur à tout jamais !Â
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32
Il regarde la terre : elle tremble ;Â
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33
Je veux chanter au Seigneur tant que je vis ;Â
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34
Que mon poème lui soit agréable ;Â
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35
Que les pécheurs disparaissent de la terre !Â
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Commentaire
Pas de protocole
D’une seule voix, unanime, le peuple s’engage, après avoir écouté la parole: il s’agit bien d’entendre et (c’est-à -dire) de mettre en pratique.
L’affirmation précède et suit le sacrifice. Ce sont les termes de l’alliance. Dieu donne le cadre de vie. Le peuple reconnaissant offre les animaux en sacrifice. Engagement scellé par des gestes significatifs. Le sang, vie offerte.
Et cette approximation sélective et progressive: d’abord Moïse tout seul, les septante privilégiés ensuite. Quelle distance! Quel protocole! Dieu parle, mais ne se montre pas. Finalement, les anciens voient Dieu, mangent et boivent.
De notre point de vue, le scénario est plutôt chargé, loin de nos habitudes… tout ce sang aspergé.
Il préfigure pourtant la croix du Christ, nouvelle alliance. Celle-ci prend sa signification dans cet univers sacrificiel. Sang versé pour le pardon et la vie du monde, sacrifice de paix. La victime est offerte par ce Dieu à qui elle est destinée.
La sainte cène devient le repas pris en mémoire de celui qui a brisé les murs de séparation, qui a fait la paix. Celui qui a déchiré le voile du temple. Plus de séparation!
Le Dieu caché a pris chair. Il se montre et en même temps il se voile.
Cette fois-ci, tout est de son côté: Logos-Parole, et don-sacrifice.
Du côté de l’homme, appel à l’engagement unanime. A la suite du Christ.