1
Quelle joie quand on m’a dit :2
Maintenant notre marche prend fin3
Jérusalem, te voici dans tes murs :4
C’est là que montent les tribus,5
C’est là le siège du droit, *6
Appelez le bonheur sur Jérusalem :7
Que la paix règne dans tes murs,8
À cause de mes frères et de mes proches,9
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
Commentaire
Dons, impôts et spiritualité!
Notre rapport à l’argent est hautement spirituel. Si les versets 1-11 (où l’on offre à Dieu les prémices) viennent redonner sens à notre engagement matériel en faveur de l’Eglise, les versets 12 et suivants éclairent spirituellement notre (douloureuse) identité de contribuable!
Que notre confiance placée dans le Dieu libérateur d’Abraham, de Moïse et de Jésus-Christ fonde notre sens de la reconnaissance et du don, cela est profondément ancré dans nos convictions de croyants. Nous donnons à l’Eglise, aux œuvres d’entraide et à moult associations au nom même de notre «foi en actes». Et c’est tant mieux.
Pour la dîme triennale, c’est autre chose. Dans notre passage, elle représente un engagement social pour les plus pauvres (lévites, émigrés, orphelins, veuves). Et cette démarche d’entraide concrète devait être validée officiellement par l’autorité religieuse. Mélange d’adhésion personnelle et de devoir à accomplir.
Dans la société complexe d’aujourd’hui, la politique fiscale est un art aussi impopulaire que difficile. Nous connaissons tous ses tâtonnements et ses «injustices». Une chose reste sûre: nos contributions à l’AI, à l’AVS, aux assurances «chômage» ou «perte de gain», au système de santé, à l’assistance sociale - à tout ce qui permet de prendre en charge les «faibles» de notre société - sont au cœur de notre engagement de citoyens… et de croyants responsables.