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Dieu, entends ma plainte,Â
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3
des terres lointaines je t’appelleÂ
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4
car tu es pour moi un refuge,Â
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5
Je veux être chez toi pour toujours,Â
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6
Oui, mon Dieu, tu exauces mon vÅ“u,Â
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7
Accorde au roi des jours et des jours :Â
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8
Qu’il trône à jamais devant la face de Dieu !Â
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9
Alors, je chanterai sans cesse ton nom,Â
Commentaire
Hymne à la grâce de Dieu
Ce passage est au cœur de notre épître. Véritable résumé de la théologie de Paul, c’est un hymne à la grâce de Dieu. Les directives données pour la pastorale des vieillards, des femmes, l’attitude adéquate envers les jeunes gens, les esclaves, aboutissent finalement à un style de vie identique pour tous, comme une conséquence de la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans le Christ.
Car la grâce apprend à vivre. De son côté, la morale n’est qu’une conséquence de la grâce et devrait être considérée par nous comme telle. C’est l’amour que Dieu a manifesté en premier – et non des principes moraux découlant de quelque philosophie – qui est le véritable point de départ de l’action humaine qui se veut confiée au regard de Dieu !
Dans son développement théologique, Paul indique trois « lieux » : Dieu est la source de la grâce, le Christ en est l’instrument, et le salut en est le but et le terme.
Ce passage central de la lettre, nous pourrions le méditer régulièrement, le lire et le relire encore, le « rumine r», pour le laisser descendre dans notre cœur.
Et se déploie en nous cette conviction : oui, en Jésus-Christ, Dieu est venu réhabiliter notre vie humaine précaire et parfois sombre. Inlassablement, sa grâce nous engage sur des chemins de vie renouvelés et pleins d’espérance.
Source de toute réconciliation, par sa venue dans une « chair » semblable à la nôtre sauf le péché, il nous communique la grâce qui vient de Dieu. Qu’il remplisse nos cœurs de son espérance et de sa lumière, qu’il guide notre quotidien parfois si fragile !