1
Acclamez Dieu, to
ute la terre ; †
2
fêtez la gl
oire de son nom,
glorifiez-le en célébr
ant sa louange.
3
Dites à Dieu : « Que tes acti
ons sont redoutables !
En présence de ta force, tes ennem
is s’inclinent.
4
Toute la terre se prost
erne devant toi,
elle chante pour toi, elle ch
ante pour ton nom. »
5
Venez et voyez les hauts f
aits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les f
ils des hommes.
6
Il changea la m
er en terre ferme :
ils passèrent le fle
uve à pied sec.
De là, cette j
oie qu’il nous donne.
7
Il règne à jam
ais par sa puissance.
Ses yeux obs
ervent les nations :
que les rebelles co
urbent la tête !
8
Peuples, béniss
ez notre Dieu !
Faites retent
ir sa louange,
9
car il rend la v
ie à notre âme,
il a gardé nos pi
eds de la chute.
10
C’est toi, Dieu, qui nous
as éprouvés,
affinés comme on aff
ine un métal ;
11
tu nous as condu
its dans un piège,
tu as serré un éta
u sur nos reins.
12
Tu as mis des mort
els à notre tête ; †
nous sommes entrés dans l’ea
u et le feu,
tu nous as fait sort
ir vers l’abondance.
~
13
Je viens dans ta maison av
ec des holocaustes,
je tiendrai mes prom
esses envers toi,
14
les promesses qui m’ouvr
irent les lèvres,
que ma bouche a prononc
ées dans ma détresse.
15
Je t’offrirai de bea
ux holocaustes †
avec le fum
et des béliers ;
je prépare des bœ
ufs et des chevreaux.
16
Venez, écoutez, vous to
us qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a f
ait pour mon âme ;
17
quand je poussai vers lu
i mon cri,
ma bouche faisait déj
à son éloge.
18
Si mon cœur avait regard
é vers le mal,
le Seigneur n’aurait p
as écouté.
19
Et pourtant, Die
u a écouté,
il entend le cr
i de ma prière.
20
Bén
i soit Dieu †
qui n’a pas écart
é ma prière,
ni détourné de m
oi son amour !
Commentaire
Souffrir sans le mériter
Ce texte se garde de justifier la souffrance.
Il ne dit pas : « Vous qui êtes fragiles, faillibles, pécheurs… au fond vous n’éviterez pas – et même vous méritez – de souffrir » – Non ! La souffrance ne vient pas comme un juste retour, mais comme quelque chose d’aussi immérité et incompréhensible que celle du Christ.
A nouveau, la soumission, le respect sont poussés de plus en plus loin.
Le respect et la bonté recommandés par ces versets peuvent être à sens unique, sans réciproque, investis « à fonds perdu » vis-à-vis d’un autre qui ne pratique pas la même attention ni les mêmes égards – parce qu’il n’est pas animé des mêmes valeurs.
Mais ce n’est pas « à fonds perdu », dit Pierre.
Bien agir et refuser de mal agir même si on est maltraité, c’est une attitude juste. Une souffrance non méritée – celle des croyants, semblable à celle du Christ – tend vers la justice. Elle refuse de se faire justice, elle refuse de se venger ou de renoncer au respect parce que l’autre ne respecte rien. Non, les croyants n’accorderont pas aux injustes le pouvoir de leur dicter leur conduite : « Je ne vous accorde pas le pouvoir de me rendre méchant ! » pourraient-ils lancer à leurs adversaires.
Dieu attend patiemment qu’on vive selon sa justice. Elle doit être pratiquée « en attendant » et même à sens unique.
Oui cette exhortation apostolique suit une ligne difficile et exigeante. Elle se garde de justifier la souffrance, soit ! Et pourtant : que de souffrances injustes ont été cautionnées, permises, imposées avec ces arguments ! Que de victimes encouragées, voire obligées de subir sans se révolter … à cause des bons conseils de l’épître de Pierre. Quel dilemme ! Mais regardons d’abord à Celui au nom de qui ils sont donnés.