Â
2
Tous les peuples, battez des mains,Â
Â
3
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,Â
Â
4
celui qui nous soumet des nations,Â
Â
5
il choisit pour nous l’héritage,Â
Â
6
Dieu s’élève parmi les ovations,Â
Â
7
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,Â
Â
8
Car Dieu est le roi de la terre :Â
Â
9
Il règne, Dieu, sur les païens,Â
Â
10
Les chefs des peuples se sont rassemblés :Â
Â
Â
Commentaire
Dieu écrit droit avec des lignes courbes.
Ce proverbe pourrait être la morale de ce que Joseph explique à ses frères : les lignes courbes, ce sont les rêves de grandeur de Joseph, la jalousie des frères, leur violence déchaînée… Autant de sentiments et d’actions négatifs et destructeurs.
Et pourtant, lors de la relecture de vie que fait Joseph, toutes ces lignes courbes se transforment : Dieu, qui était fort peu présent dans tout le récit de la saga de Joseph, est le sujet des versets 5 à 8. Joseph discerne le dessein d’amour de Dieu qui peut transformer le négatif des actions humaines pour faire triompher le positif, la vie.
Puissions-nous, comme Joseph, relire nos histoires de vie en y discernant Dieu à l’œuvre, même aux travers d’épreuves où il semblait si absent !
C’est ainsi que peut naître la sérénité, quand nous découvrons un sens, une cohérence, une beauté, à nos itinéraires bien souvent chaotiques. Cette prise de conscience n’enlève rien à nos responsabilités ni aux blessures reçues ; elle n’apaise pas non plus nos sentiments de culpabilité mais nous maintient dans la confiance : tel le potier de Jérémie qui façonne et refaçonne, Dieu reprend l’ensemble de notre vie pour en faire quelque chose de beau et d’utile.