13
De tes demeures tu abre
uves les montagnes,
et la terre se rassasie du fru
it de tes œuvres ;
14
tu fais pousser les prair
ies pour les troupeaux,
et les champs pour l’h
omme qui travaille.
De la terre il t
ire son pain :
15
le vin qui réjou
it le cœur de l’homme,
l’huile qui adouc
it son visage,
et le pain qui fortif
ie le cœur de l’homme.
16
Les arbres du Seigne
ur se rassasient,
les cèdres qu’il a plant
és au Liban ;
17
c’est là que vient nich
er le passereau,
et la cigogne a sa mais
on dans les cyprès ;
18
aux chamois, les ha
utes montagnes,
aux marmottes, l’abr
i des rochers.
19
Tu fis la lune qui m
arque les temps
et le soleil qui connaît l’he
ure de son coucher.
20
Tu fais descendre les tén
èbres, la nuit vient :
les animaux dans la for
êt s’éveillent ;
21
le lionceau rug
it vers sa proie,
il réclame à Die
u sa nourriture.
22
Quand paraît le sol
eil, ils se retirent :
chacun g
agne son repaire.
23
L’homme s
ort pour son ouvrage,
pour son trav
ail, jusqu’au soir.
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Commentaire
Rester dans le cadre
Dieu ne se montre pas. Gare à celui qui monterait pour le voir: il mourrait!
Par contre, il fait entendre sa Parole. Même là, le peuple a peur: «Que Dieu ne nous parle pas, ce serait notre mort.» Une confusion s’installe alors: la Parole pour le peuple deviendrait identique à Celui qui la donne, aussi terrifiante!...
Décidément, Dieu reste toujours à craindre!
Et combien d’images mortifères suscite-t-il encore de nos jours: le (D)dieu qui juge, qui punit, qui frappe, le d(D)ieu des vengeances…
il vaut donc mieux qu’on se tienne tranquille … et lui aussi!
Pourtant très vite, le ton change. Justement pour dire que la relation ne passe pas par des idoles, des images réductrices, mais par ce qui mobilise tout mon être: l’amour.
C’est l’amour qui est le cadre de la loi. Pas la contrainte.
Je ne peux pas le voir, mais il me rejoint au cœur de l’être. Les «10 paroles» viennent déjouer les schémas que je me fabrique pour éviter le rapport «cœur à cœur», si dérangeant, avec Lui.
Ce sont 10 paroles pour y voir clair. Pour ici et maintenant. L’inaccessibilité ne réduit pas Dieu au silence. La distance ne l’empêche pas d’être présent. Sa Parole est lieu de relation, de confrontation pour faire des choix de vie.
C’est là qu’est l’épreuve. Si le voir, c’était mourir, l’écouter, c’est vivre.
Je ne suis pas un objet soumis. Pas le jouet d’un dieu marionnettiste.
Par la Parole, il me rend à l’espace de ma liberté. Du coup, cette Parole ne doit pas inspirer la peur, mais devenir gage de salut: pour que «vous ne péchiez pas».
Par sa Parole donc, par la prise de position qu’elle demande et les changements de mentalité qu’elle inspire, Dieu devient présent, opérant et accessible.