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1
Quand le Seigneur ramena les capt
ifs à Sion, *
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nous éti
ons comme en rêve !
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2
Alors notre bouche était pl
eine de rires,
Â
   nous poussi
ons des cris de joie ; â€
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alors on disait parm
i les nations :
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   « Quelles merveilles fait pour e
ux le Seigneur ! » *
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3
Quelles merveilles le Seigne
ur fit pour nous :
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   nous éti
ons en grande fête !
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4
Ramène, Seigne
ur, nos captifs,
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comme les torr
ents au désert.
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5
Qui s
ème dans les larmes
Â
   moiss
onne dans la joie : â€
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6
il s’en va, il s’en v
a en pleurant,
Â
   il j
ette la semence ; *
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il s’en vient, il s’en vi
ent dans la joie,
Â
   il rapp
orte les gerbes.
Commentaire
Qu’adviendra-t-t-il des autres ?
Puisque rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, que se passe-t-il pour celles et ceux qui ne le (re)connaissent pas ?
En raison de sa propre histoire, Paul ne peut éviter la question. De plus, Dieu renierait-il la promesse faite à son peuple ?
On comprend la tristesse de l'apôtre, qui va jusqu'à souhaiter être séparé du Christ pour rester solidaire de ses coreligionnaires, ses frères. Tristesse incommensurable, qui ne sera dépassée que par la confiance de Paul dans l’accomplissement du plan de Dieu.
Une autre question qui trouble Paul : au nom de quoi affirmer qu'Israël s'est fourvoyé et que les croyants au Dieu de Jésus-Christ sont dans le vrai ? Il cherche donc un critère et, dans la droite ligne de ce qu'il a écrit jusqu'ici, souligne l'absolue liberté des choix de Dieu.
C'est ainsi qu'il comprend que Dieu a choisi Isaac plutôt qu’Ismaël. Ce dernier est le fruit d’une manière humaine de forcer le destin : Sarah voulait être sûre que la promesse faite à Abraham aurait une suite. Isaac, par contre, est vraiment fruit d'une promesse divine qui transforme l'impossibilité humaine en possible de Dieu.
Ainsi pour Jacob et Esaü, Caïn et Abel. Ne butons pas sur l'hébraïsme un peu choquant : « aimer-haïr » : c’est simplement une manière de dire « préférer »).
La liberté de Dieu qui appelle diffère donc fondamentalement des compréhensions et contingences humaines.
La réflexion de Paul ne parle pas du salut individuel de l'un ou de l'autre, mais bien de la conception de la promesse, d'une promesse qui s'accomplit librement, soit – et il l'a déjà dit – hors de tout mérite ou action humaine.