1
Béni soit le Seigne
ur, mon rocher ! †
Il exerce mes m
ains pour le combat, *
il m’entr
aîne à la bataille.
2
Il est mon alli
é, ma forteresse,
ma citadelle, celu
i qui me libère ;
il est le boucli
er qui m’abrite,
il me donne pouv
oir sur mon peuple.
3
Qu’est-ce que l’homme,
pour que tu le conn
aisses, Seigneur, *
le fils d’un homme, pour que tu c
omptes avec lui ?
4
L’homme est sembl
able à un souffle,
ses jours sont une
ombre qui passe.
5
Seigneur, incline les cie
ux et descends ;
touche les mont
agnes : qu’elles brûlent !
6
Décoche des écl
airs de tous côtés,
tire des flèches et rép
ands la terreur.
7
Des hauteurs, tends-moi la m
ain, délivre-moi, *
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
8
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
Commentaire
Devenir adultes
«Pourquoi ne m’avez-vous pas prévenu?», «Pourquoi ne pas avoir insisté?»
Face à la difficulté rencontrée, face aux épreuves et à la souffrance, nous avons besoin de comprendre, et parfois, trouver le sens de ce qui nous arrive. Cela consiste à identifier un coupable.
A l’adolescence, les jeunes mis en garde par les adultes ont besoin de tester les limites, de prendre des risques et lorsque cela tourne mal, le coupable est celui qui ne les a pas empêchés d’agir.
Nous avons tous en nous des espaces restés «adolescents», habités par nos désirs opposés de sécurité et de liberté.
Des failles du fond desquelles nous rêvons d’un être supérieur, tout-puissant, qui nous libérerait de cette tension.
Un dieu qui manifesterait sa toute-puissance en respectant notre liberté et qui nous libérerait du poids de nos égarements, en les effaçant.
Un dieu reconnaissable à son action fracassante au cœur des événements de notre vie.
Pourtant, Dieu n’est pas celui qui efface, mais Dieu qui accueille. Il habite nos ambiguïtés en nous laissant libres de les explorer.
Dieu est celui qui nous aime tels que nous sommes, et nous offre l’espace d’un sanctuaire pour accepter de grandir.