Vendredi 13 Avril 2018

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Temps de Pâques

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Vendredi

Complément

Psaume

Psaume 116a (114)

J’étais faible, il m’a sauvé

 
Alléluia !

1
J’aime le Seigneur :
 
il entend le cri de ma prière ;
2
il incline vers moi son oreille :
 
toute ma vie, je l’invoquerai.

3
J’étais pris dans les filets de la mort,
 
 retenu dans les liens de l’abîme, *
 
j’éprouvais la tristesse et l’angoisse ;
4
j’ai invoqué le nom du Seigneur :
 
« Seigneur, je t’en prie, délivre-moi ! »

5
Le Seigneur est justice et pitié,
 
notre Dieu est tendresse.
6
Le Seigneur défend les petits :
 
j’étais faible, il m’a sauvé.

7
Retrouve ton repos, mon âme,
 
car le Seigneur t’a fait du bien.
8
Il a sauvé mon âme de la mort, *
 
gardé mes yeux des larmes
 
 et mes pieds du faux pas.

9
Je marcherai en présence du Seigneur
 
sur la terre des vivants.

Lectures du jour

Commentaire

Voir de haut en bas et penser selon un « avant » et un « après »

On attendait le retour du Christ pour bientôt. L’imminence de cet événement est sans doute à l’arrière-plan de ces quatre versets qui sont à eux seuls un traité – minuscule il est vrai, mais hautement condensé – de théologie chrétienne. Tout y est ou presque : le sceau du baptême nous a symboliquement rendus solidaires de ce Christ mort et ressuscité dont on attend le retour glorieux.
Pas besoin d’allonger, la solidarité s’y exprime de manière succincte, sobre et concise. Morts avec lui, vivants avec lui, nous attendons sa gloire et la nôtre, et cela ne saurait tarder. Devant cette échéance, vaut-il la peine en effet de se faire du souci pour les affaires terrestres ?

On peut se demander si les Colossiens ont vraiment pris la mesure de ce qui s’est joué en cet homme crucifié et ressuscité quelques dizaines d’années auparavant ? Une rupture radicale est venue bousculer le cours du temps, et plus rien ne sera désormais comme avant. Les oppositions du texte mettent en relief le changement intervenu dans l’Histoire.

Dans le monde d’autrefois, les hommes se laissaient séduire et happer par toute sorte de tentations peu reluisantes et leur conduite ne pouvait susciter que colère et condamnation.
Au tournant de l’Histoire, c’est ce vieil homme qui meurt, c’est une nudité appelée à s’habiller autrement. Il s’agit d’une véritable renaissance : rhabillé et pardonné, l’homme peut suivre une éthique de charité, car il n’a plus rien à prouver, plus d’obligation de se justifier. Devant Dieu, tout humain reste debout, vêtu de sa dignité nouvelle.

Ici et maintenant, c’est ainsi qu’il faut penser : s’il y eut un « avant », il y a désormais un véritable et unique « après ».

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant,
tu t’es sacrifié toi-même en ton Fils
pour le salut du monde,
lorsque tu l’as livré pour nous sur la croix,
et tu as mis ainsi le comble à l’amour
dont tu nous as aimés dès le commencement.
Accorde-nous de reconnaître et d’adorer
cet amour plus fort que la mort.
Donne-nous de mourir à tout ce qui nous sépare de toi
pour que nous t’appartenions tous les jours,
dans la communion de Jésus Christ, notre Seigneur.

Cantique 34-15 (du recueil Alléluia)

Mon Rédempteur est vivant