Samedi 13 Avril 2019

Temps

Temps du carême

Semaine

Samedi

Complément

Psaume

Psaume 139 (138), 1-12

Seigneur, tu sais

1
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †
2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
 
de très loin, tu pénètres mes pensées.

3
Que je marche ou me repose, tu le vois,
 
tous mes chemins te sont familiers.
4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
 
déjà, Seigneur, tu le sais.

5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
 
tu as mis la main sur moi.
6
Savoir prodigieux qui me dépasse,
 
hauteur que je ne puis atteindre !

7
Où donc aller, loin de ton souffle ?
 
où m’enfuir, loin de ta face ?
8
Je gravis les cieux : tu es là ;
 
je descends chez les morts : te voici.

9
Je prends les ailes de l’aurore
 
et me pose au-delà des mers :
10
même là, ta main me conduit,
 
ta main droite me saisit.

 
          ~

11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »
 
mais la nuit devient lumière autour de moi.
12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
 
et la nuit comme le jour est lumière !

Lectures du jour

Commentaire

Un face à Face

Meurtri, laminé, Job a vu ses certitudes bien construites voler en éclats. Et voilà que Dieu lui offre la plus haute manifestation de sa grâce : un face à face, comme avec les grands témoins bibliques.
Le verset 6 ne parle ni de culpabilité morale, ni d’angoisse existentielle… mais du sentiment de finitude et de petitesse de l’être humain, poussière d’univers, face à l’immensité de Dieu dans toute sa force créatrice. Dieu est bien ce « tout Autre » qui déborde et dépasse toute tentative d’enfermement.
Alors, analyser Dieu et ses projets ? Le sommer de rendre des comptes ? Remettre sa bonté en question ? Expliquer définitivement la présence du mal ?
Job a osé parler avec droiture, avec rigueur, en vérité : Il a poussé jusqu’au bout la logique de l’image d’un Dieu « donnant-donnant » pour en montrer l’illusion. Il l’a fait en extériorisant l’abîme de sa souffrance. Il a refusé d’arranger la réalité. Il en est même venu à défier ce Dieu, qui finit par lui apparaître comme irresponsable, sadique… et indigne de la confiance des humains.
Mais le Seigneur ne se dérobe pas. Il se donne lui-même en réponse, dans sa « toute-présence ». Et Job, qui a si longuement combattu une image tordue de Dieu, entrevoit son véritable visage. Il articule des mots de confiance : la puissance divine n’est pas un leurre. C’est bien lui qui détient et donne le sens ultime des choses, des êtres et des événements (v. 2).
Cet espace de reconnaissance et de confiance, un autre viendra l’habiter de sa présence et de son Dieu d’amour : Jésus-Christ.


Sujets de prière

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant,
dans ta tendresse pour le genre humain,
tu as envoyé ton Fils prendre notre nature
et souffrir la mort de la croix.
De grâce, accorde-nous,
à l’exemple de sa grande humilité,
de le suivre dans la voie de la souffrance
et de partager aussi sa résurrection.
Par Jésus Christ notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit,
un seul Dieu dans les siècles des siècles.

Cantique 46-10 (du recueil Alléluia)

Ouvre mes yeux, Seigneur