1
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !2
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,3
Chantez-lui le cantique nouveau,4
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;5
Il aime le bon droit et la justice ;6
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,7
Il amasse, il retient l’eau des mers ;8
Que la crainte du Seigneur saisisse la terre,9
Il parla, et ce qu’il dit exista ;10
Le Seigneur a déjoué les plans des nations,11
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,12
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
Commentaire
Ayez une bonne conduite !
Ils vous traitent de malfaiteurs ? Par votre façon d’agir, montrez qu’ils font erreur ! Ces versets sont étonnants : ils recommandent une sorte de mélange d’audace et de soumission. Etre soumis à toute autorité humaine, voilà qui est, disons… optimiste. Mais cette vision s’enracine dans la conviction que Dieu règne, même sur tout règne qui ne lui est pas soumis. Même le pouvoir impérial romain – celui de Néron, au temps de Paul ! – ou l’administration provinciale. Les chrétiens n’ont donc pas le choix, c’est à toute autorité qu’ils doivent être soumis. Mais un critère les guide : cette autorité, comme toute autorité, n’a pas son but en elle-même. Elle est instituée pour sanctionner le mal et promouvoir le bien.
La compréhension de cet objectif conduit à la fois à se soumettre à cette autorité, et à exercer vis-à-vis d’elle un regard critique, pourtant dans le même but : que le pouvoir serve au bien. Si le pouvoir est là pour maintenir l’ordre, c’est-à-dire promouvoir le bien et punir les malfaiteurs, le croyant peut accepter en toute conscience un pouvoir qui a cette fonction-là. Mais la raison de cette soumission peut devenir la raison d’une résistance, toujours dans le même but : le bien, non le mal. L’étonnante liberté des croyants, citée dans ce passage sur la soumission, est limitée par la même exigence : servir le bien, et non pas camoufler ou favoriser le mal.