2
Il est bea
u de te louer,
Die
u, dans Sion, *
de tenir ses prom
esses envers toi
3
qui éco
utes la prière.
Jusqu’à toi vi
ent toute chair
4
avec son p
oids de péché ; *
nos fautes ont domin
é sur nous :
t
oi, tu les pardonnes.
5
Heureux ton invit
é, ton élu :
il hab
ite ta demeure ! *
Les biens de ta mais
on nous rassasient,
les dons sacr
és de ton temple !
~
6
Ta justice nous rép
ond par des prodiges,
Die
u notre sauveur, *
espoir des horiz
ons de la terre
et des r
ives lointaines.
7
Sa force enrac
ine les montagnes,
il s’ento
ure de puissance ; *
8
il apaise le vac
arme des mers,
le vacarme de leurs flots
et la rume
ur des peuples.
9
Les habitants des bouts du m
onde sont pris d’effroi
à la v
ue de tes signes ; *
aux portes du lev
ant et du couchant
tu fais jaill
ir des cris de joie.
~
10
Tu visites la t
erre et tu l’abreuves,
tu la c
ombles de richesses ; *
les ruisseaux de Die
u regorgent d’eau :
tu prép
ares les moissons.
Ainsi, tu prép
ares la terre,
11
tu arr
oses les sillons ; *
tu aplanis le sol, tu le détr
empes sous les pluies,
tu bén
is les semailles.
12
Tu couronnes une ann
ée de bienfaits ; *
sur ton passage, ruiss
elle l’abondance.
13
Au désert, les pâtur
ages ruissellent, *
les collines déb
ordent d’allégresse.
14
Les herbages se p
arent de troupeaux †
et les plaines se co
uvrent de blé. *
Tout ex
ulte et chante !
Commentaire
Ayez une bonne conduite !
Les détracteurs du christianisme religion nouvelle vous traitent de malfaiteurs ? Par votre façon d’agir, montrez qu’ils font erreur ! Ces versets sont étonnants, car ils recommandent une sorte de mélange d’audace et de soumission. Etre soumis à toute autorité humaine, voilà qui est, disons… optimiste, pour le moins ! Mais cette vision s’enracine dans la conviction que Dieu règne et que tout règne « qui n’est pas Dieu » n’en reste pas moins soumis au pouvoir de Dieu. Même le pouvoir impérial romain ou l’administration provinciale qui le représente en tous lieux !
Les chrétiens n’ont donc pas le choix : c’est à toute autorité qu’ils doivent être soumis.
Mais un critère doit les guider : cette autorité, comme toute autorité, n’a pas son but en elle-même. Elle est instituée pour « sanctionner le mal et promouvoir le bien » comme dit Paul – que Pierre cite parfois.
La soumission à cette injonction conduit donc, non seulement à se soumettre à cette autorité, mais à exercer vis-à-vis d’elle un regard critique. Dans le même but : que le pouvoir serve au bien ! Si le pouvoir est là dans le but de maintenir l’ordre – c’est-à-dire promouvoir le bien, réprimer les malfaiteurs – le croyant peut et doit en toute bonne conscience se soumettre à un pouvoir qui exerce cette fonction-là.
Mais l’exercice de cette soumission peut conduire le chrétien à se faire militant d’un mouvement de résistance – on parle aujourd’hui de « désobéissance civile » – toujours dans le même but : le bien, le bien supérieur selon Dieu, et non le mal, le désordre et l’indiscipline.
L’étonnante liberté des croyants, citée dans ce passage sur la soumission, trouve sa limite dans la même exigence: servir le bien, et non pas camoufler ou favoriser le mal.