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1
Bénis le Seigneur, ô mon âme,Â
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2
Bénis le Seigneur, ô mon âme,Â
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3
Car il pardonne toutes tes offensesÂ
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4
il réclame ta vie à la tombeÂ
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5
il comble de biens tes vieux jours :Â
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6
Le Seigneur fait Å“uvre de justice,Â
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7
Il révèle ses desseins à Moïse,Â
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8
Le Seigneur est tendresse et pitié,Â
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9
il n’est pas pour toujours en procès,Â
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10
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,Â
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11
Comme le ciel domine la terre,Â
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12
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,Â
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13
comme la tendresse du père pour ses fils,Â
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14
Il sait de quoi nous sommes pétris,Â
Commentaire
Dénonciation – intercession
Dans ce discours d’adieu, Samuel passe de la dénonciation des péchés du peuple – en revenant notamment sur la volonté d’avoir un roi – à l’intercession pour ce peuple. Même s’il dénonce par des paroles fermes les ruptures de l’alliance, il demeure solidaire de son peuple. Il affirme même qu’il pécherait s’il s’arrêtait d’intercéder ! Il peut le faire parce qu’il a la profonde conviction que le Dieu de l’alliance n’abandonne pas son peuple, même si ce dernier lui a tourné le dos. L’alliance n’est pas abandonnée derrière la colonne de marche, irrémédiablement brisée, mais elle prend place devant le peuple, qui peut toujours à nouveau se remettre en chemin dans les pas du Seigneur !
Il y a là une profonde espérance pour chacun de nous : où que nous soyons, quel que soit notre chemin, avec ses détours, il n’est jamais trop tard pour Dieu ! Dieu nous indique encore et toujours la voie à suivre… à l’image de ces GPS qui, lorsque nous nous sommes trompés de route, recalculent un itinéraire possible et nous le proposent, sans reproches !
Mais il y a aussi une exigence : nous sommes souvent dans la dénonciation de ce qui ne va pas dans le monde et dans l’Eglise, souvent prêts à condamner. Qu’en est-il alors de notre solidarité avec l’Eglise et le monde, qui devrait nous conduire à l’action de grâces et l’intercession confiante ?