1
Le Seigneur est roi : les pe
uples s’agitent.
Il trône au-dessus des Kéroubim : la t
erre tremble.
2
En Sion le Seigne
ur est grand :
c’est lui qui dom
ine tous les peuples.
3
Ils proclament ton nom, gr
and et redoutable,
℟
c
ar il est saint !
4
Il est fort, le roi qui
aime la justice. †
C’est toi, l’aute
ur du droit,
toi qui assures en Jacob la just
ice et la droiture.
5
Exaltez le Seigne
ur notre Dieu, †
prosternez-vous au pi
ed de son trône,
℟
c
ar il est saint !
6
Moïse et le prêtre Aaron,
Samu
el, le Suppliant, †
tous, ils suppli
aient le Seigneur, *
et lu
i leur répondait.
7
Dans la colonne de nuée, il parl
ait avec eux ;
ils ont gardé ses volontés,
les l
ois qu’il leur donna.
8
Seigneur notre Dieu, tu leur
as répondu : †
avec eux, tu restais un Die
u patient,
mais tu les puniss
ais pour leurs fautes.
9
Exaltez le Seigne
ur notre Dieu, †
prosternez-vous devant sa s
ainte montagne, *
℟
car il est saint,
le Seigne
ur notre Dieu.
Commentaire
Je juge, tu juges, nous jugeons...
Et vlan !
De Galilée, il ne sort pas de prophètes ! Ainsi en ont décidé quelques-uns ! Le sort en est jeté.
Rien de bon ni personne ne peut venir de cette province ! Mais les dés sont pipés. Qui peut s’ériger en juge ? Qui peut s’élever au-dessus de tout ? Qui peut décréter sa suprématie sur l’autre ?
L’arrogant s’arroge le pouvoir de juger. L’égoïste se donne le droit de critiquer. L’impertinent de condamner.
Le hautain se livre au déni. Et gare à celui qui n’obéit pas ! Il est soupçonné d’être ce qu’il n’est pas. Il est rejeté. Il risque sa vie.
Dans ce récit, l’attitude des principaux sacrificateurs et des pharisiens est déplaisante. Elle ressemble, sous certains aspects, à nos dénonciateurs modernes de la perte des valeurs ou des complots de certains ‘envahisseurs’.
Mais le seul qui ose s’avancer et rappeler le sens de la loi, c’est Nicodème, lui aussi pris à partie. Comme il est facile, le collage d’étiquettes sur le dos de boucs émissaires ! Facile de médire, plus difficile de construire.
Il s’agit ici de renouer avec le bon sens, l’art de rester à sa place sans chercher à usurper celle du Créateur, seul Père qui connaît le secret des consciences et juge nos actes.
Qui sommes-nous pour le faire à sa place ? Qui sommes-nous pour cataloguer les bontés et les faiblesses ? Des juges iniques et froids ou des enfants de Dieu qui s’inspirent du regard que le Père porte sur les événements et les personnes pour apporter au monde des vues renouvelées ?