14
Et moi qui ne c
esse d’espérer,
j’ajoute enc
ore à ta louange.
15
Ma bouche ann
once tout le jour †
tes actes de just
ice et de salut ;
(je n’en connais p
as le nombre).
16
Je revivrai les expl
oits du Seigneur
en rappelant que ta just
ice est la seule.
17
Mon Dieu, tu m’as instru
it dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclam
é tes merveilles.
18
Aux jours de la vieill
esse et des cheveux blancs,
ne m’abandonne p
as, ô mon Dieu ;
et je dirai aux hommes de ce t
emps ta puissance,
à tous ceux qui viendr
ont, tes exploits.
19
Si haute est ta just
ice, mon Dieu, †
toi qui as f
ait de grandes choses :
Dieu, qui d
onc est comme toi ?
20
Toi qui m’as fait voir tant de ma
ux et de détresses,
tu me feras v
ivre à nouveau,
à nouveau tu me tireras des ab
îmes de la terre, *
21
tu m’élèveras et me grandiras,
tu reviendr
as me consoler.
22
Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe
pour ta vérit
é, ô mon Dieu ! *
Je jouerai pour toi de ma cithare,
S
aint d’Israël !
23
Joie sur mes lèvres qui ch
antent pour toi,
et dans mon âme que tu
as rachetée !
24
Alors, tout au long du jour,
ma langue redir
a ta justice ; *
c’est la honte, c’est l’infamie
pour ceux qui ve
ulent mon malheur.
Commentaire
Servir, puis s’effacer
Pauvres prêtres, lévites et pharisiens ! … Ils ont tant de préjugés et de certitudes acquises qu’ils ne sont plus en mesure d’accueillir le ministère et le message de Jean-Baptiste.
N’est-ce pas également notre condition ? Nos certitudes apprises, nos valeurs pratiquées et transmises assidûment ne risquent-elles pas de faire écran à toute révélation ?
Jean-Baptiste est prêt à s’effacer. C’est à cette condition et grâce à ce lâcher prise que tant de personnes pourront se convertir à Jésus-Christ et naître à la vie nouvelle qu’il annonce.
À force de penser que le Christ est déjà venu, il y a longtemps, nous perdons de vue que nous sommes des précurseurs, nous aussi ! Précurseurs, à la suite de Jésus, de la Terre Nouvelle qui doit venir et dont nous nous efforçons de vivre déjà les valeurs.
Ministres ou laïcs, permanents ou bénévoles, nous ne sommes jamais que des précurseurs appelés à nous effacer, d’une part parce que le Saint-Esprit, à l’instar de Jésus, « vient après moi » pour innover, créer encore, pour accomplir … et d’autre part parce qu’il appelle déjà un autre serviteur à ma succession.
Crois-tu comme moi que plus tu prends de place(s) dans l’Eglise, mieux l’Évangile est servi ? J’ai des difficultés à m’effacer, et suis vexé parfois de constater que lorsque je me retire, la paroisse fait un bond en avant …
Merci, Jean, tu nous as appris l’effacement comme attitude ultime du serviteur.