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Vous tous, bénissez le Seigneur,2
Levez les mains vers le sanctuaire,3
Que le Seigneur te bénisse de Sion,Temps de l'Avent
samedi de la deuxième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Jésus paix de nos cœurs,
donne-nous d’être porteurs de ton Evangile
là où la confiance de la foi est ébranlée,
et garde-nous proches
de ceux qui sont envahis par les doutes.
Nous t’en prions pour l’amour de ton nom.
Oh ! Viens, Seigneur, ne tarde pas
Commentaire
Qu’importe la manière!
Il nous manque des pièces pour reconstituer la réalité des faits à laquelle Paul fait allusion. Paul a en tout cas cherché à faire connaître à ses geôliers et leurs responsables politiques sa qualité de citoyen romain, en vertu de laquelle il pouvait être élargi. Cette démarche lui a fourni, du même coup, l’occasion de rendre compte de sa foi. Paul aurait ainsi échappé au martyre – pour le moment! – bien qu’il s’y soit déclaré prêt pour servir son œuvre missionnaire.
Cette situation déclenche dans la communauté de Philippes des réactions opposées.
Pour les uns, un encouragement à témoigner de leur foi et pour les autres, des critiques et des arrière-pensées dont on ne sait pas si elles visent les autorités romaines ou le fait que Paul renonce au martyre. Ce sont ces suspicions à son sujet et les divisions qui se font jour dans la communauté qui rendent moralement pénible la captivité qu’il doit endurer.
Quoi qu’il en soit, ce qui frappe ici, c’est la souplesse d’esprit de l’apôtre comme sa liberté d’entrer dans un chemin qu’éclairent les circonstances.
Il aurait pu garder une ligne rigide: le martyre, seul témoignage crédible de la foi, preuve ultime de son bien-fondé! Un discours qui, hélas, ne fait que trop recette aujourd’hui. Il aurait alors, dans la même logique bipolaire, condamné fermement ses détracteurs.
Or il écrit: «Qu’importe! Il reste que, de toute manière, avec des arrière-pensées ou dans la franchise de la vérité, Christ est annoncé…» (v. 18). On sent ici la maturité spirituelle d’un homme: celle-ci ne consiste pas en la rectitude morale, mais dans la liberté de se laisser recréer par l’Esprit Saint.
«Devient vivant et reste vivant. L’Esprit de Dieu t’invente à chaque instant. Repousse la tentation de t’immobiliser dans les choses comprises, même parmi les plus grandes et les plus belles.» (Sœur Myriam).