1
Au bord des fleuves de Babylone2
aux saules des alentours3
C’est là que nos vainqueurs4
Comment chanterions-nous5
Si je t’oublie, Jérusalem,6
Je veux que ma langueTemps ordinaire
Vendredi
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant,
dans ta bonté, tu fais pour nous
bien au-delà de ce que nous osons imaginer
et demander.
Cependant, nous t’en prions,
fais grandir notre foi à la mesure de ton amour.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur,
qui vit et qui règne avec toi, Père, et le Saint-Esprit,
un seul Dieu pour les siècles des siècles.
Victoire au Seigneur de la vie
Commentaire
Encore raté !
Le temps de l’illumination, de l’expérience spirituelle gratifiante s’est envolé : il faut passer à autre chose… La descente de la montagne est rude. Le retour à la réalité historique humaine est brutal : les disciples restés en bas ne sont pas parvenus à apporter au père d'un enfant malade l'aide qu’il attendait ; c’est une défaite pour eux aux yeux de la foule présente, curieuse et critique. La lumière éclatante de la transfiguration se heurte à la difficulté humaine de croire, même chez les proches du Christ, même dans l'Eglise. Il y a pourtant une lueur, au cœur même de cette impossibilité humaine : le père de l'enfant confesse une confiance chancelante certes, mais bien présente. Cette foi paternelle se présente comme une humble supplication bien plus que comme l'affirmation d'une solidité triomphante. Alors l'enfant est relevé, c'est-à-dire rendu à une vie nouvelle.
Depuis le chapitre 8, l'évangile de Marc est particulièrement attentif à la situation des disciples, donc de l'Eglise. Entre joie du royaume qui s'approche et réalité à vivre au quotidien, il y a toujours un espace difficile à habiter. L'attitude du père de l'enfant guéri devrait nous aider à comprendre comment vivre ce temps de l'entre deux, dans une confiance fondée, mais humble, qui fait de l'Eglise du Christ la servante de l'humanité, non sa dominatrice, et de nous des serviteurs et servantes qui font simplement ce à quoi ils sont appelés.