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Comme le ciel domine la terre,Â
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aussi loin qu’est l’orient de l’occident,Â
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comme la tendresse du père pour ses fils,Â
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Il sait de quoi nous sommes pétris,Â
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L’homme ! ses jours sont comme l’herbe ;Â
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dès que souffle le vent, il n’est plus,Â
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Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,Â
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pour ceux qui gardent son allianceÂ
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Le Seigneur a son trône dans les cieux :Â
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Messagers du Seigneur, bénissez-le,Â
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Bénissez-le, armées du Seigneur,Â
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22
Toutes les Å“uvres du Seigneur, bénissez-le,Â
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Commentaire
Attention, liberté !
Quelles sont au juste les « philosophies » que vise l’apôtre Paul ? On ne sait plus !
Mystères hellénistiques, cultes des anges, spéculations philosophiques et religieuses ou tentations de retour aux pratiques de la piété juive : tout cela transparaît au cours des versets qui suivent.
Le centre du propos, ce qui paraît le plus clair : tout ce qui pourrait ajouter, retrancher, nuancer ou soumettre à condition quoi que ce soit du cœur de l’Evangile, cela doit être tenu pour suspect. Dangereux pour la liberté du croyant, acquise en Jésus-Christ.
Encore une fois (cf. 1,15-23) : tout le nécessaire est pleinement donné en Christ ; le baptême en est le signe tout à fait suffisant, qui associe le croyant à la vie du Christ ressuscité, don gratuit de Dieu sans condition ni contrainte de quelque ordre que ce soit.
L’hymne antique (vv. 13b-15) le dit superbement : plus d’autre « autorité » que celle de l’amour donné sans réserve ! On en a le vertige : nous voilà mis au défi d’aimer hors de toute convention, de tout rite, de toute idée reçue ou bien-pensante. Notre amour doit prendre ses distances vis-à -vis de toute autorité, tout pouvoir politique, économique, ecclésial. Nous disons non à l’anarchie que ne manque pas de susciter le désir tout-puissant, nous engageant pour un libre respect de soi comme des autres dans l’ordre de l’amour.
Voilà la vie proposée aux baptisés, s’ils veulent bien s’en contenter. Mais quel défi !