Mercredi 11 Avril 2018

Temps

Temps de Pâques

Semaine

Mercredi

Complément

Psaume

Psaume 103 (102), 11-22

La tendresse du père pour ses fils

11
Comme le ciel domine la terre,
 
fort est son amour pour qui le craint ;
12
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
 
il met loin de nous nos péchés ;
13
comme la tendresse du père pour ses fils,
 
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

14
Il sait de quoi nous sommes pétris,
 
il se souvient que nous sommes poussière.
15
L’homme ! ses jours sont comme l’herbe ;
 
comme la fleur des champs, il fleurit :
16
dès que souffle le vent, il n’est plus,
 
même la place où il était l’ignore.

 
          ~

17
Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
 
 est de toujours à toujours, *
 
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18
pour ceux qui gardent son alliance
 
et se souviennent d’accomplir ses volontés.
19
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
 
sa royauté s’étend sur l’univers.

20
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
 
 invincibles porteurs de ses ordres, *
 
attentifs au son de sa parole !
21
Bénissez-le, armées du Seigneur,
 
serviteurs qui exécutez ses désirs !
22
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
 
sur toute l’étendue de son empire !

 
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Lectures du jour

Commentaire

Attention, liberté !

Quelles sont au juste les « philosophies » que vise l’apôtre Paul ? On ne sait plus !

Mystères hellénistiques, cultes des anges, spéculations philosophiques et religieuses ou tentations de retour aux pratiques de la piété juive : tout cela transparaît au cours des versets qui suivent.

Le centre du propos, ce qui paraît le plus clair : tout ce qui pourrait ajouter, retrancher, nuancer ou soumettre à condition quoi que ce soit du cœur de l’Evangile, cela doit être tenu pour suspect. Dangereux pour la liberté du croyant, acquise en Jésus-Christ.
Encore une fois (cf. 1,15-23) : tout le nécessaire est pleinement donné en Christ ; le baptême en est le signe tout à fait suffisant, qui associe le croyant à la vie du Christ ressuscité, don gratuit de Dieu sans condition ni contrainte de quelque ordre que ce soit.

L’hymne antique (vv. 13b-15) le dit superbement : plus d’autre « autorité » que celle de l’amour donné sans réserve ! On en a le vertige : nous voilà mis au défi d’aimer hors de toute convention, de tout rite, de toute idée reçue ou bien-pensante. Notre amour doit prendre ses distances vis-à-vis de toute autorité, tout pouvoir politique, économique, ecclésial. Nous disons non à l’anarchie que ne manque pas de susciter le désir tout-puissant, nous engageant pour un libre respect de soi comme des autres dans l’ordre de l’amour.

Voilà la vie proposée aux baptisés, s’ils veulent bien s’en contenter. Mais quel défi !

Oraison

O Dieu,
tu as promis d’affermir nos cœurs dans la foi.
Fais-nous toujours la grâce
d’aimer ce que tu commandes
et de désirer ce que tu promets,
afin que dans les difficultés de la vie,
nos cœurs restent attachés à toi,
par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Cantique 48-01 (du recueil Alléluia)

Il est pour le fidèle