1
Seigneur, éco
ute la justice ! †
Entends ma plainte, accu
eille ma prière :
mes lèvres ne m
entent pas.
2
De ta face, me viendr
a la sentence :
tes yeux verr
ont où est le droit.
3
Tu sondes mon cœur, tu me vis
ites la nuit, †
tu m’éprouves, sans ri
en trouver ;
mes pensées n’ont pas franch
i mes lèvres.
4
Pour me conduire sel
on ta parole,
j’ai gardé le chem
in prescrit ;
5
j’ai tenu mes p
as sur tes traces :
jamais mon pi
ed n’a trébuché.
6
Je t’appelle, toi, le Die
u qui répond :
écoute-moi, ent
ends ce que je dis.
7
Montre les merv
eilles de ta grâce, *
toi qui libères de l’agresseur
ceux qui se réfug
ient sous ta droite.
8
Garde-moi comme la prun
elle de l’œil ;
à l’ombre de tes
ailes, cache-moi,
9
loin des méch
ants qui m’ont ruiné,
des ennemis mort
els qui m’entourent.
10
Ils s’enferment d
ans leur suffisance ;
l’arrogance à la bo
uche, ils parlent.
11
Ils sont sur mes pas : mainten
ant ils me cernent,
l’œil sur moi, pour me jet
er à terre,
12
comme des lions pr
êts au carnage,
de jeunes fauves tap
is en embuscade.
13
Lève-toi, Seigneur, affronte-l
es, renverse-les ;
par ton épée, libère-m
oi des méchants.
14
Que ta main, Seigneur, les excl
ue d’entre les hommes, *
hors de l’humanité, hors de ce monde :
tel soit le s
ort de leur vie !
Réserve-leur de qu
oi les rassasier : †
que leurs fils en s
oient saturés,
qu’il en reste enc
ore pour leurs enfants !
15
Et moi, par ta justice, je verr
ai ta face :
au réveil, je me rassasier
ai de ton visage.
Commentaire
Sauve-nous ! Un appel et une joie
Ce jour, nous rejoignons Jésus dans son cheminement vers Jérusalem.
Finies les controverses avec une hiérarchie sacerdotale ou intellectuelle culpabilisante, les guérisons impromptues et spectaculaires. Maintenant Jésus illustre par sa vie même l’essentiel de son message. Adéquation totale. Mise en déroute de ses adversaires et stupéfaction de ses partisans.
« Hosanna ! » crie la foule. C’est la fête juive de Souccot. La fête des cabanes est le souvenir du désert et de la protection de Dieu. C’est une fête de réjouissances. « Hosanna ! » était clamé de manière répétée et en procession autour de l’autel du temple, chez les Juifs actuels autour du rouleau de la torah. C’est bien le même salut qui est invoqué, par les offrandes au temple, par l’enseignement de la voie juive et, dans le récit d’aujourd’hui, par la venue de Jésus, aussi humble que majestueuse.
L’exclamation « Hosanna ! Sauve-nous donc ! » manifeste la place centrale qui est celle du Christ dans le salut du monde. « Hosanna » n’est pas une supplication triste, mais une exclamation exubérante : Sauve-nous, Seigneur ! Quel bonheur de te savoir là, à nos côtés, comme celui qui libère !
Dans les Eglises d’Orient, au jour des Rameaux, les fidèles peuvent acheter des croix tressées de feuilles de palmier. Ils les accrochent alors à la porte de leur maison ou au salon pour signifier cette joie du Christ Sauveur. Ne serait-elle pas à redécouvrir, cette joie du salut, cette grâce inouïe, cette libération christique qui fait pénétrer ses racines dans la vie du chrétien ?