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27
Évite le mal, fais ce qui est bien,Â
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28
car le Seigneur aime le bon droit,Â
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29
Les justes posséderont la terreÂ
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30
Les lèvres du juste redisent la sagesseÂ
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31
La loi de son Dieu est dans son cÅ“ur ;Â
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32
Les impies guettent le juste,Â
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33
Mais le Seigneur ne saurait l’abandonnerÂ
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34
Espère le Seigneur,Â
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35
J’ai vue l’impie dans sa puissanceÂ
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36
Il a passé, voici qu’il n’est plus ;Â
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37
Considère l’homme droit, vois l’homme intègre :Â
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38
Les pécheurs seront tous déracinés,Â
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39
Le Seigneur est le salut pour les justes,Â
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40
Le Seigneur les aide et les délivre,Â
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Commentaire
Le visionnaire, un passeur
On peut penser que Jean, le rédacteur, a été exilé par les Romains à cause de sa foi chrétienne sur l’île de Patmos, à la fin du premier siècle. Il est peut-être un personnage important au sein de la communauté d’Ephèse.
Dans un monde qui ne reconnaît pas Dieu, et où la puissance de Rome s’oppose aux valeurs chrétiennes, il écrit donc probablement pour ceux qui, sous l’empereur Domitien, sont en contact avec le danger de l’idolâtrie ambiante, lors de sacrifices ou de cultes devant être obligatoirement rendus à l’empereur.
Au travers de son témoignage, il va inviter les chrétiens à un réveil spirituel, à persévérer dans la foi et à s’engager dans la fidélité.
Le langage crypté et imagé du récit apocalyptique est utilisé pour décrire l’indicible, le Tout Autre. Il ne s’adresse qu’à des initiés, qui vont être capables de comprendre les secrets contenus dans les images.
Le secret révélé ici, c’est que le règne du Christ ressuscité a déjà commencé, malgré les apparences.
Comme dans les autres apparitions divines de la Bible (le Buisson ardent, la Transfiguration …), la vision est pleine de lumière, et la majesté s’exprime sous toutes ses formes. Tout semble resplendissant et brûlant. Et doit susciter la crainte.
Mais il y a une immense différence : si Jean tombe inerte aux pieds du Fils d’Homme, il ne meurt pas, comme le devrait, dans la mentalité biblique, tout homme qui ose regarder la vision en face. Il est touché par la main droite (celle qui bénit), est relevé et rassuré : « Ne crains pas, va raconter ce que tu as vu et ce qui doit venir ! »
Le message à transmettre, c’est que nous n’avons plus à avoir peur. Ni du monde ni de Dieu !
Ni de la mort ni de ce qui peut survenir dans nos vies. Mais comment dire le Tout Autre sans tomber dans l’illumination ?
Entre euphorie et découragement, allons-nous trouver notre chemin ?