1
Auprès du Seigne
ur j’ai mon refuge.†
Comment pouvez-vo
us me dire :
oiseaux, fuy
ez à la montagne !
2
Voici que les méch
ants tendent l’arc : †
ils ajustent leur fl
èche à la corde
pour viser dans l’ombre l’h
omme au cœur droit.
3
Quand sont ruin
ées les fondations,
que peut f
aire le juste ?
4
Mais le Seigneur, dans son t
emple saint, †
le Seigneur, dans les cie
ux où il trône,
garde les yeux ouv
erts sur le monde.
Il voit, il scr
ute les hommes ; †
5
le Seigneur a scruté le j
uste et le méchant :
l’ami de la viol
ence, il le hait.
6
Il fera pleuvoir ses fléa
ux sur les méchants, †
feu et soufre et v
ent de tempête ;
c’est la coupe qu’ils aur
ont en partage.
7
Vraiment, le Seigne
ur est juste ; †
il aime to
ute justice :
les hommes droits le verr
ont face à face.
Commentaire
La tristesse de Dieu
Ah ! notre réalité, Seigneur, quelle chose complexe !
Nous allons, nous venons, dans cette impressionnante expérience de découverte du bon et du mauvais en nous, dans ce mélange originel d’animal et d’ange que nous sommes sur terre.
Nous échappons au bien, et nous croyons échapper au mal.
Nous faisons le mal, et nous pensons faire de notre mieux.
Nous souillons cette petite bille qu’est la terre avec ce que nous faisons, ce que nous rejetons, ce que nous ne voulons pas être. Nous sommes tellement humains !
Et j’entends ta tristesse, Seigneur. J’entends ton espérance de croire que nous reviendrons à toi, même si nous ne sommes pas toujours revenus.
Or nous reviendrons. Car ce long chemin de désorientation qu’est notre histoire est la seule manière que nous avons de revenir à toi, avec nos pas tâtonnants, avec notre fierté de petites créatures, obnubilées par l’idée de survivre à tout prix.
Pardonne notre maintenant, Seigneur, pauvre et humain. Ne sois pas triste : malgré nous, grâce à toi, avec tous, nous reviendrons.
Dieu des tristes, Dieu des hommes et des femmes amères, Dieu des douleurs, sois encore pour nous le Dieu de l’espérance, de la foi, de l’amour. Garde-nous ta confiance, ta fidélité, ta miséricorde. Nous reviendrons.
Oui, nous reviendrons à toi, à l’humanité que tu nous destines, à la vie que tu nous donnes.