2
Seigneur, qu’ils sont nombre
ux mes adversaires,
nombreux à se lev
er contre moi,
3
nombreux à déclar
er à mon sujet :
« Pour lui, pas de sal
ut auprès de Dieu ! »
4
Mais toi, Seigne
ur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens ha
ute ma tête.
5
À pleine voix je cr
ie vers le Seigneur ;
il me répond de sa mont
agne sainte.
6
Et moi, je me co
uche et je dors ;
je m’éveille : le Seigne
ur est mon soutien.
7
Je ne crains pas ce pe
uple nombreux
qui me cerne et s’av
ance contre moi.
8
Lève-t
oi, Seigneur !
Sauve-m
oi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les fr
appes à la mâchoire ;
les méchants, tu leur br
ises les dents.
9
Du Seigneur vi
ent le salut ;
vienne ta bénédicti
on sur ton peuple !
Commentaire
Viens nous encourager, Barnabas!
Ce récit sur la communauté des biens a inspiré, dans l’histoire de l’Eglise … comme dans certaines de nos vies, autant de belles et grandes réalisations que de profondes désillusions! C’est un défi de recevoir aujourd’hui ce récit comme un «encouragement» (v. 36) plutôt que comme un idéal inatteignable ou culpabilisant. Il n’est ni normatif ni à rejeter comme suranné.
L’entier du livre des Actes nous l’atteste : la communauté première a dû passer ensuite par plusieurs étapes difficiles – persécutions, martyre, tensions internes – qui l’ont à la fois blessée et fait mûrir. Ces épreuves n’ont diminué en rien la valeur de son expérience du début avec la puissance de l’amour du Christ : les étapes suivantes pourront y trouver appui et fondement. Elle pourra se rappeler – et nous avec elle : «Oui, il y eut un temps ou ce fut possible de vivre ainsi, comme une préfiguration du royaume à venir, le partage évangélique dans quelques unes de ses multiples dimensions!»
Il se peut d’ailleurs que dans l’histoire de nos vies ou de nos communautés chrétiennes nous ayons vécu de telles expériences : elles avaient cette belle saveur et ce «goût de reviens-y»! Mais ce n’est pas une raison de rester dans la nostalgie, dans l’attente passive ou fébrile, de cultiver, pour se justifier, l’amertume et la désillusion. On peut choisir, comme Barnabas, la bannière et l’outil de «l’encouragement»