1
En toi, Seigne
ur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humili
é pour toujours.
2
Dans ta justice, défends-m
oi, libère-moi,
tends l’oreille vers m
oi, et sauve-moi.
3
Sois le rocher qui m’accueille,
toujo
urs accessible ; *
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon r
oc, c’est toi !
4
Mon Dieu, libère-moi des m
ains de l’impie,
des prises du fo
urbe et du violent.
5
Seigneur mon Dieu, tu
es mon espérance,
mon appu
i dès ma jeunesse.
6
Toi, mon soutien dès av
ant ma naissance, †
tu m’as choisi dès le v
entre de ma mère ;
tu seras ma lou
ange toujours !
7
Pour beaucoup, je f
us comme un prodige ;
tu as été mon seco
urs et ma force.
8
Je n’avais que ta lou
ange à la bouche,
tout le jo
ur, ta splendeur.
~
9
Ne me rejette pas
mainten
ant que j’ai vieilli ; *
alors que décline ma vigueur,
ne m’aband
onne pas.
10
Mes ennemis p
arlent contre moi,
ils me surv
eillent et se concertent.
11
Ils disent : « Die
u l’abandonne !
Traquez-le, empoignez-le, il n’a p
as de défenseur ! »
12
Dieu, ne sois p
as loin de moi ;
mon Dieu, viens v
ite à mon secours !
13
Qu’ils soient humiliés, anéantis,
ceux qui se dr
essent contre moi ; *
qu’ils soient couverts de honte et d’infamie,
ceux qui ve
ulent mon malheur !
~
Commentaire
Qu’est-ce qu’il fait ici, celui-là ?
L’attitude ambiguë de Pierre montre une Eglise en pleine réflexion quant à son lien avec la tradition juive. Le message du Christ a opéré une rupture dans la manière de vivre sa relation à Dieu et aux autres ; il se veut cependant en continuité avec l’histoire d’Israël ! Quel cadre se donner et que garder de la loi juive ? Qui peut entrer dans ce cadre, à quelle condition ? Qui en décide ?
Plusieurs, dans l’entourage des Galates, estiment que les non-juifs devraient au moins pratiquer la circoncision, pour marquer leur appartenance au peuple de Dieu. Ils semblent aussi accorder plus de légitimité à certains apôtres qu’à d’autres…
En s’opposant ouvertement à Pierre, Paul se met sur un pied d’égalité. S’il y a bien un cadre qui nous est donné, ce n’est plus celui de la loi ; c’est le Christ qui devient la référence. Tous ceux qui croient en lui sont intégrés à la communauté. La seule condition, c’est la foi en Christ. Et personne ne peut exclure un croyant d’une autre sensibilité …
Dans une étude biblique, un culte des familles, une rencontre d’aînés ou toute autre rencontre d’Eglise, ne nous est-il jamais arrivé de nous dire : « Qu’est-ce qu’il fait ici, celui-là ? » Son apparence, ses idées ou sa manière d’être n’étant pas celles d’un bon chrétien, d’après nous ? Moi, cela m’est arrivé. Et chaque fois que je l’ai fait, me dit Paul, je n’ai pas agi en conformité avec la Bonne Nouvelle…
A nous d’en tirer les conséquences !