1
Vraiment, Dieu est bon pour Israël,2
Un rien, et je perdais pied,3
car j’étais jaloux des superbes,4
Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,5
ils échappent aux souffrances des hommes,6
Ainsi, l’orgueil est leur collier,7
leurs yeux qui brillent de bien-être8
Ils ricanent, ils prônent le mal,9
leur bouche accapare le ciel,10
Ainsi, le peuple se détourne11
Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?12
Voyez comme sont les impies :13
Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,14
Me voici frappé chaque jour,
Commentaire
Etre au diapason
S'accorder pour jouer une musique ou la vie : nous pouvons former un ensemble, être de corps et de cœur avec les autres, sans nous accorder, sans vibrer à l’unisson.
Jean-Baptiste est un homme sévère, un ascète, un précurseur. Il déblaie et annonce celui qui doit venir, il appelle à la repentance et au changement de vie. Lorsqu’il prêchait au désert, il aurait fallu se repentir, se couvrir la tête de cendres en signe de deuil… pour que tout Israël se tourne à nouveau vers Dieu et sa miséricorde.
Pour sa part, Jésus-Christ annonce le royaume joyeusement, dans une grande liberté. Il ouvre des portes verrouillées. Il aurait fallu se réjouir puisqu'il inaugure un règne de grâce et de gloire...
Mais personne n’a su ni voulu entrer dans le ton donné ! Encore une fois, la réalité d’aujourd’hui reste fondamentalement la même. Nous ne savons ni nous repentir ni nous réjouir.
Bien sûr, nous pouvons nous trouver chaque fois de bons motifs pour nous justifier de n’être pas entrés dans la danse, dans le jeu, de n’avoir pas vibré à ce qui était en train d’advenir.
Mais honnêtement, qu’est-ce qui nous a retenus ? Nos habitudes, notre confort, nos peurs ?
Ne restons pas à côté de la vie, en observateurs. Dieu nous invite à vivre pleinement, à entrer dans le cœur de la vie, qui est tout à la fois repentance et joie, pardon accueilli et partage de la vie nouvelle.