3
Pitié pour moi, mon Die
u, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, eff
ace mon péché.
4
Lave-moi tout enti
er de ma faute,
purifie-m
oi de mon offense.
5
Oui, je conn
ais mon péché,
ma faute est toujo
urs devant moi.
6
Contre toi, et toi se
ul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes ye
ux, je l’ai fait.
Ainsi, tu peux parler et montr
er ta justice,
être juge et montr
er ta victoire.
7
Moi, je suis n
é dans la faute,
j’étais pécheur dès le s
ein de ma mère.
8
Mais tu veux au fond de m
oi la vérité ;
dans le secret, tu m’appr
ends la sagesse.
9
Purifie-moi avec l’hysope,
et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, pl
us que la neige.
10
Fais que j’entende les ch
ants et la fête :
ils danseront, les
os que tu broyais.
11
Détourne ta f
ace de mes fautes,
enlève to
us mes péchés.
Commentaire
« Le mot qui tue »
Réconciliation... Réconciliation ? Réconciliation ! Et pas avec n’importe qui, avec Dieu lui-même !
N’empêche, ce mot reste pour nous difficile à intégrer dans nos vies. Certes, nous sommes de nouvelles créatures, en Christ, nous dit Paul. Mais nous restons humains, et la réconciliation n’est pas une mince affaire, même avec Dieu. D’ailleurs, le développement que nous lisons ici est ardu à comprendre. Peut-être pourrions-nous dire plus simplement, sans entrer dans le domaine du sacrifice - dont nous connaissons peu les tenants et aboutissants - que la crucifixion et la mort que Jésus a vécues étaient normalement destinées à des gens reconnus coupables. Jésus avait donc là le statut de pécheur. Il a pris ce statut à notre place, assumant ainsi notre humanité et nos manquements. Sa mort ET sa résurrection sont réconciliation entre Dieu et nous. Reste que ce mot nous heurte : nous rêvons d’une justice qui punisse les coupables et protège les justes. Faut-il donc que nous acceptions tout, que nous pardonnions tout ? Commençons plutôt à nous réconcilier avec nous-mêmes et avec Dieu, en intégrant la bonne nouvelle dans notre vie. Le reste viendra de lui-même.