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Que de mal ils m’ont fait dès ma jeunesse,2
que de mal ils m’ont fait dès ma jeunesse :3
Sur mon dos, des laboureurs ont labouré4
mais le Seigneur, le juste,5
Qu’ils soient tous humiliés, rejetés,6
Qu’ils deviennent comme l’herbe des toits,7
Les moissonneurs n’en font pas une poignée,8
et les passants ne peuvent leur dire :
Commentaire
De la reconnaissance à la générosité
Voici un récit digne d’un film hollywoodien. Il y a des méchants qui mettent le feu, qui enlèvent. Ce sont de vrais méchants.
Face à eux, il y a le héros, David. Ses femmes ont été enlevées, les gens lui en veulent. Il est mis à mal. Pourtant, avec courage, il va rattraper les méchants, délivrer les otages et ainsi sortir victorieux.
En quoi ce récit peut-il nous parler ?
Attardons-nous sur le passage à propos de ceux qui n’ont pas pu participer aux combats : David partit avec six cents hommes ; pourtant deux cents, trop fatigués, sont restés en retrait.
Alors que le combat est gagné, ceux qui y ont participé estiment qu’ils ont droit à une plus grande part du butin que ceux qui sont restés à l’arrière. Cela ne serait a priori que justice.
David intervient et dit : « Vous n'agirez pas ainsi…, avec ce que le Seigneur nous a donné, lui qui nous a gardés » (v. 23).
Etre juste, c’est d’abord reconnaître que tout vient d’ailleurs, de Dieu. Alors nous n’avons pas droit à plus que les autres, tout est don. Ce principe nous décentre de nous-mêmes et nous invite à la générosité.
David a suivi ce chemin, c’est pourquoi il dit que chacun a droit à sa part, autant celui qui a combattu que celui qui a gardé le camp. Il n’y a pas de place plus importante qu’une autre, chacun a droit à sa part.
Et ce principe, dit la Bible, devient une règle, une règle qui pourrait nous guider encore aujourd’hui.