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Seigneur, je n’ai pas le cœur fier2
Non, mais je tiens mon âme3
Attends le Seigneur, Israël, *Temps de Noël
Mercredi de l'octave de Noël
Évangile selon Luc, Chap. 2, v. 15-21
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Dieu caché que nul ne peut voir,
tu as pénétré les ténèbres du monde
en répandant ta lumière;
oriente notre regard vers ton visage de paix,
et nos louanges proclameront l’insondable largesse
que tu révèles dans la naissance de ton Fils,
lui qui est vivant et qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Après la longue et sombre nuit
Commentaire
Des marginaux pour un Dieu marginal
Les bergers sont les premiers à recevoir l’annonce de la naissance du Sauveur dans la nuit de Noël. Pourtant, ce sont des hommes simples, méprisés même par le reste du peuple, parce que leur métier les empêche d’accomplir toutes les prescriptions religieuses.
Les puissants ne peuvent entendre cette bonne nouvelle, eux qui se fondent sur leur pouvoir;
Les riches ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leurs biens;
Les scribes ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leur savoir;
Les pharisiens ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leur moralité;
Les bergers ne peuvent se fonder sur rien en eux… c’est donc de Dieu qu’ils ont tout à attendre!
Cela nous enseigne aussi beaucoup sur Dieu. Si les bergers sont les premiers à se rendre à Bethléem, c’est que Dieu leur ressemble! Un Dieu humble reconnu par des humbles, un Dieu pauvre reconnu par des pauvres, un Dieu marginal reconnu par des marginaux, un Dieu nu, couché sur la paille d’une mangeoire, reconnu par des hommes qui n’ont aucun mérite…
Qu’en ce Jour de l’An, qui appartient encore au temps de Noël, nous puissions faire vœu d’abandonner peu à peu toutes nos fausses richesses, toutes nos pseudo-sécurités, toutes nos assurances trompeuses… pour simplement nous mettre à genoux avec les bergers devant le Dieu qui s’abaisse, tout entier présent dans la fragilité de l’enfant de la crèche.