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Clameurs de joie et de victoire *16
le bras du Seigneur se lève, *17
Non, je ne mourrai pas, je vivrai18
il m’a frappé, le Seigneur, il m’a frappé,19
Ouvrez-moi les portes de justice :20
« C’est ici la porte du Seigneur :21
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :22
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs23
c’est là l’œuvre du Seigneur,24
Voici le jour que fit le Seigneur,25
Donne, Seigneur, donne le salut !26
Béni soit au nom du Seigneur27
Dieu, le Seigneur, nous illumine. *28
Tu es mon Dieu, je te rends grâce, *29
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Commentaire
Glorifier … Prier … la force des mots
Gloire !
Dans la langue de Jésus et de son peuple, ce mot porte aussi les sens de « poids », « valeur », « majesté ». Dans la langue du Nouveau Testament, le grec, il signifie « opinion », « jugement », « décision ». Il y a de tous ces ingrédients dans ce mot « gloire », si chantant, si éclatant – en latin comme en français.
Le chanter ou le prier, c’est former un double vœu : Que le Père donne au Fils la place, la juste place qui est la sienne auprès de lui – qu’il le glorifie ! Qu’il le glorifie comme nous avons vu le Fils le faire, lui qui a voulu que la volonté du Père passe avant la sienne, disant de lui fidèlement ce qu’il avait entendu, apprenant aux siens la proximité nouvelle avec un Dieu qu’on ose désormais appeler « Papa », Dieu d’amour et de force, d’exigence et de pardon ! Que ce qui se passe dans le ciel se produise aussi dans nos cœurs chaque jour : que nous le laissions prendre toujours plus la première place dans la fabrique intérieure de nos critères et valeurs applicables en toute chose !
Il y a un concentré de « vie éternelle » dans ces mots de Jésus – gloire, glorifié – et l’acclamation liturgique qui les actualise « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit ! ».
« Je te prie pour eux » …
Comment puis-je faire partie de ceux que Dieu donne à Jésus, de ceux pour qui Jésus prie ? Le Christ précise ce qui fait que ces « eux » sont « les siens » : c’est que « ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, Père, et ils ont cru que tu m’as envoyé ». Etre des « eux », c’est croire. Croire que Christ est Fils, porte-parole, porte-amour de Dieu. C’est la foi qui est signe d’appartenance au Christ, à Dieu. D’autant plus, nous ne pouvons juger de la foi de quelqu’un d’autre, ni décider qui est croyant ou non, qui croit « juste » ou « faux ».
Le seul but auquel nous puissions tendre, c’est de faire de notre foi un moteur de vie au plus vrai, au plus profond, au plus joyeux aussi ! … – les convictions rendent trop souvent revêches … Jésus disait bien : « Ces paroles, je les dis pour qu’ils aient en eux ma joie en plénitude ».