1
Heureux est l’homme2
mais se plaît dans la loi du Seigneur3
Il est comme un arbre4
tel n’est pas le sort des méchants.5
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, *6
Le Seigneur connaît le chemin des justes,Temps ordinaire
Lundi
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Dieu éternel et tout-puissant,
qui as fait resplendir dans les ténèbres de ce monde
ta glorieuse lumière,
donne-nous, dans les temps de trouble et de violence,
de ne jamais renoncer
à l’espérance consolante de ton Royaume.
Revêts-nous de toutes les armes de la foi
pour que nous tenions ferme,
et garde nos coeurs dans le Christ Jésus,
notre Seigneur.
Ouvre mes yeux, Seigneur
Commentaire
Tout est dans le regard.
Qui a péché ? Le handicap dont souffre cet homme serait-il dû à un comportement ? Aurait-il failli, ou bien même ses parents avant lui, pour être ainsi frappé de cécité ou puni ? Hou-là, ça devient inquiétant !
Mais la réponse du Christ redresse cette pensée tortueuse des hommes qui l’interrogent.
L’aveugle n’est pas celui qui ne voit pas, mais avant tout celui qui ne veut pas voir. Il s’agit là de plus qu’une nuance. Regarder autour de soi et en soi, voir la présence de Dieu en tout et en tous, en soi comme à l’extérieur, voilà une vérité déroutante.
L’aveugle, celui qui ne veut pas voir, ni prier, ni recevoir, ni partager, ni … ni …, est aveugle car il refuse de voir la vérité une et première, celle de l’existence. Le rejet, l’indifférence, le mépris que les passants lui manifestent nécrosent son regard – rappelez-vous aussi le regard voilé de Paul sur le chemin de Damas, obscurci par tant de zèle, de souffrances intérieures. Oui, vraiment, le manque de compassion aveugle et isole.
Mais voilà que par un simple toucher du doigt de Jésus, Dieu montre à quiconque ce que peut être un réseau d’humanité et de foi. Portée par un seul d’abord, la souffrance devient partagée ensuite. Portée par le miséreux qui fait la manche, elle est subjuguée par l’œuvre créatrice de Dieu en Jésus-Christ.
Alors, l’on s’étonne.
N’est-il pas celui qui était assis là à mendier une piécette … et peut-être un regard ?
Il est devenu en un instant celui qu’il devait être, un homme responsable : le voilà qui prend sa vie à bras de corps, n’hésitant pas à se remuer pour exister, quittant les impasses de la lamentation, se gardant aussi de l’orgueil du self-made-man – du style « Voyez ma chance, admirez ma persévérance à attendre et cette foi qui a pris Jésus au mot ! » (v. 7).