1
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme ;
Seigneur mon Die
u, tu es si grand !
Revêt
u de magnificence,
2
tu as pour mantea
u la lumière !
Comme une tenture, tu dépl
oies les cieux,
3
tu élèves dans leurs ea
ux tes demeures ;
des nuées, tu te f
ais un char,
tu t’avances sur les
ailes du vent ;
4
tu prends les v
ents pour messagers,
pour serviteurs, les fl
ammes des éclairs.
5
Tu as donné son ass
ise à la terre :
qu’elle reste inébranl
able au cours des temps.
6
Tu l’as vêtue de l’ab
îme des mers :
les eaux couvraient m
ême les montagnes ;
7
à ta menace, elles pr
ennent la fuite,
effrayées par le tonn
erre de ta voix.
8
Elles passent les montagnes, se r
uent dans les vallées
vers le lieu que tu leur
as préparé.
9
Tu leur imposes la lim
ite à ne pas franchir :
qu’elles ne reviennent jam
ais couvrir la terre.
10
Dans les ravins tu fais jaill
ir des sources
et l’eau chemine aux cre
ux des montagnes ;
11
elle abreuve les b
êtes des champs :
l’âne sauvage y c
alme sa soif ;
12
les oiseaux séjo
urnent près d’elle :
dans le feuillage on ent
end leurs cris.
~
Commentaire
Les amis de mes ennemis…
Jésus sillonne la Galilée de village en village. Cette soudaine résolution de se rendre à Jérusalem vient casser le rythme de ses déplacements pour devenir une dernière ligne droite vers la ville sainte des Juifs où l’œuvre du salut trouvera son achèvement. Mais cette dernière étape est encore lieu de proclamation de l’Evangile, dans les villages traversés.
Rappelons que Juifs et Samaritains entretenaient un climat de profonde hostilité tant sur le plan politique que religieux. Alors plus question d’écouter celui qui se rend dans la ville de nos ennemis !
Pour régler la question de mes ennemis, je pourrais demander à Dieu «de faire descendre le feu du ciel pour les exterminer»! Jésus ne l’entend pas de la sorte, lui qui va au-devant d’une situation où tous seront ses ennemis, disciples y compris, par leurs trahisons, abandon et reniement. Jésus dira : «Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23,34).
D’autre part la foi, plus qu’une simple attitude religieuse, devient mouvement, marche avec le Christ. Cette marche à la suite du Christ ne va pas être l’antidote à tout ce qui mine mon existence. Ainsi, cette réserve de Jésus à celui qui avec enthousiasme veut le suivre : «Les renards ont des tanières… mais le Fils de l’homme n’a pas de lieu où reposer sa tête.» Cela ne signifie pas pour autant accepter ma misère comme une fatalité, mais l’inscrire dans le mouvement du Christ vers Jérusalem, vers Vendredi saint et Pâques.