Commentaire

Il nous délivrera du mal

A Capharnaüm, Jésus guérit un homme possédé par un esprit impur. Et c’est comme si le salut proclamé à Nazareth s’incarnait maintenant dans le temps et dans l’espace. Ce salut se manifeste d’abord par une délivrance: Jésus délivre un homme des puissances qui le tenaient captif; il le rend à la vie dont il avait été dépossédé. Car c’est là le propre d’une existence aliénée: l’être humain est livré au mal qui envahit sa vie et qui finit par la dominer entièrement. Et de lui-même, en dépi de tous les efforts qu’il pourrait consentir, il ne peut se soustraire à cet enfermement dans le mal.
A travers cette guérison, Jésus accomplit pleinement la prophétie d’Esaïe: il proclame la libération aux captifs; il renvoie les opprimés et les asservis en liberté. Il vient libérer l’être humain des chaînes avec lesquelles le mal l’a entravé.
Mais en rendant l’homme possédé à sa véritable identité, Jésus ne fait pas juste une démonstration de puissance: Il renoue ce qui avait été brisé; il rétablit le lien entre celui qui était perdu dans l’obscurité du mal et ce Dieu qui ne veut y abandonner personne. Rendu à lui-même, c’est dans sa communion avec Dieu que l’homme guéri est restitué: sa liberté, il la vit dans la reconnaissance de la souveraineté de Dieu. Désormais, le mal ne peut plus lui faire le moindre mal.