1
Heureux l’homme dont la fa
ute est enlevée, *
et le péch
é remis !
2
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient p
as l’offense, *
dont l’espr
it est sans fraude !
~
3
Je me taisais et mes f
orces s’épuisaient
à gém
ir tout le jour : †
4
ta main, le jo
ur et la nuit,
pes
ait sur moi ; *
ma vigue
ur se desséchait
comme l’h
erbe en été.
5
Je t’ai fait conn
aître ma faute,
je n’ai pas cach
é mes torts. †
J’ai dit : « Je rendrai gr
âce au Seigneur
en confess
ant mes péchés. » *
Et t
oi, tu as enlevé
l’off
ense de ma faute.
6
Ainsi chacun des ti
ens te priera
aux he
ures décisives ; *
même les ea
ux qui débordent
ne pe
uvent l’atteindre.
7
Tu es un ref
uge pour moi,
mon abr
i dans la détresse ; *
de ch
ants de délivrance,
tu m’
as entouré.
~
8
« Je vais t’instruire, te montr
er la route à suivre, *
te conseill
er, veiller sur toi.
9
N’imite pas les m
ules et les chevaux
qui ne compr
ennent pas, †
qu’il faut mater par la br
ide et le mors, *
et ri
en ne t’arrivera. »
10
Pour le méchant, doule
urs sans nombre ; *
mais l’amour du Seigne
ur entourera
ceux qui c
omptent sur lui.
11
Que le Seigne
ur soit votre joie !
Exult
ez, hommes justes ! *
Hommes droits, chant
ez votre allégresse !
Commentaire
Pour vivre heureux, vivons ouverts !
Ces chrétiens dispersés, en petits groupes isolés dans l’immense Empire et ses vastes provinces, voilà qu’ils doivent vivre ce qu’on appellerait aujourd’hui «la transparence» ! Tout le contraire de la prudence, du «vivons cachés», des comportements de sécurité élémentaire lorsqu’on est une minorité dont les autres se méfient.
Rejeter le mensonge et l’hypocrisie, renoncer à la méchanceté, renoncer à attaquer lorsqu’on se sent attaqué, c’est faire preuve d’une ouverture hors norme, anormale ! Elle ne vient pas toute seule, elle a besoin d’être nourrie, alimentée, entretenue, de s’appuyer sur quelque chose.
La lettre l’exprime par deux images : le lait dont a besoin le nouveau-né (et qu’il sait réclamer !) et la pierre. Celle où prendre appui et celle que l’on devient dans la construction de la communauté : appuyez-vous les uns (sur) les autres !
Et la force est donnée pour autant qu’on lui fasse confiance. Les vieux textes des prophètes et des psaumes sur «la pierre» le disaient déjà : le point de repère posé par Dieu, si on ne le choisit pas, on le rejette – et on le regrette ! Vous avez, vous croyant, la capacité de faire ce choix. Cela vous donne le vertige ? Comme s’il comprenait vos craintes, l’apôtre rappelle que, d’abord, c’est Dieu qui vous a choisi(e). Vous n’avez pas besoin de chercher à l’expliquer, vous êtes accueilli(e). Accueillez cet accueil, buvez-en comme du lait.