15
Si j’avais dit : « Je vais parl
er comme eux »,
j’aurais trahi la r
ace de tes fils.
16
Longtemps, j’ai cherch
é à savoir,
je me suis donn
é de la peine.
17
Mais quand j’entrai dans la deme
ure de Dieu,
je compris quel ser
ait leur avenir.
18
Vraiment, tu les as m
is sur la pente :
déjà tu les entr
aînes vers la ruine.
19
Comment vont-ils soud
ain au désastre,
anéantis, achev
és par la terreur ?
20
À ton réveil, Seigneur, tu ch
asses leur image,
comme un songe au sort
ir du sommeil.
~
21
Oui, mon cœ
ur s’aigrissait,
j’avais les r
eins transpercés.
22
Moi, stup
ide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j’ét
ais avec toi.
23
Moi, je suis toujo
urs avec toi,
avec toi qui as sais
i ma main droite.
24
Tu me conduis sel
on tes desseins ;
puis tu me prendr
as dans la gloire.
25
Qui donc est pour m
oi dans le ciel
si je n’ai, même avec toi, aucune j
oie sur la terre ?
26
Ma chair et mon cœ
ur sont usés :
ma part, le roc de mon cœur, c’est Die
u pour toujours.
27
Qui s’éloigne de t
oi périra :
tu détruis ce
ux qui te délaissent.
28
Pour moi, il est bon d’être pr
oche de Dieu ;
j’ai pris refuge aupr
ès de mon Dieu
pour annoncer les œ
uvres du Seigneur
aux p
ortes de Sion.
Commentaire
Aller jusqu’à bénir l’épreuve?
Dans son épître aux Romains, Paul s’attache à nous expliquer comment Dieu sauve l’homme perdu, quel qu’il soit. Et Dieu sait si, aujourd’hui, nous avons besoin d’être sauvés.
De quoi?
D’abord du désespoir.
La plupart de nos contemporains ont perdu tout espoir quant à l’avenir de notre monde. Ils ne croient plus qu’un amour vrai soit possible. Beaucoup ont renoncé à trouver un sens à leur vie. Pourtant, ils aspirent à trouver au moins un peu de paix intérieure et même de la plénitude. Mais au lieu de cela, ils errent çà et là et se perdent dans des futilités et des désirs inassouvis.
Selon Paul, l’Esprit de Dieu vient ressusciter en nous l’espérance et faire naître en nous une joie nouvelle. Oui, le mal existe. Oui, il y a des dangers qui nous menacent. Oui, c’est difficile d’y croire encore. Mais nous ne sommes pas seuls : nous pouvons poser notre confiance en Dieu. TOUT est dans sa main. Plus que cela même : Le plus cher désir de Dieu est que nous ayons part à sa gloire, c’est-à-dire que nous goûtions en nous à sa présence pure en cet endroit même où, au plus profond de nous, se trouve la source de notre être.
Puis, l’apôtre va encore plus loin : alors que tout être normalement constitué devrait tout faire pour éviter l’épreuve, nous autres croyants pouvons l’accueillir comme une grâce. Et nous pouvons même nous en réjouir, car elle nous donne l’occasion de vérifier la qualité de notre espérance envers et contre tout.
C’est peut-être aussi cela aimer ses ennemis et bénir ceux qui nous maudissent (selon Mt 5,44).