1
Je chanterai just
ice et bonté : *
à toi mes h
ymnes, Seigneur !
2
J’irai par le chem
in le plus parfait ; *
quand viendras-t
u jusqu’à moi ?
Je marcherai d’un cœ
ur parfait
avec ce
ux de ma maison ; *
3
je n’aurai pas m
ême un regard
pour les prat
iques démoniaques.
Je haïrai l’acti
on du traître
qui n’aura sur m
oi nulle prise ; *
4
loin de m
oi, le cœur tortueux !
Le méchant, je ne veux p
as le connaître.
5
Qui dénigre en secr
et son prochain,
je le réduir
ai au silence ; *
le regard hautain, le cœ
ur ambitieux,
je ne pe
ux les tolérer.
6
Mes yeux distinguent les hommes s
ûrs du pays :
ils sièger
ont à mes côtés ; *
qui se conduir
a parfaitement
celui-l
à me servira.
7
Pas de siège, parmi ce
ux de ma maison,
pour qui se l
ivre à la fraude ; *
impossible à qui prof
ère le mensonge
de ten
ir sous mon regard.
8
Chaque matin, je réduir
ai au silence
tous les coup
ables du pays, *
pour extirper de la v
ille du Seigneur
tous les aute
urs de crimes.
Commentaire
Pauvre mais riche
Une nombreuse communauté juive résidait à Smyrne – aujourd’hui Izmir en Turquie – d’où partaient des mouvements d’hostilité à l’égard des chrétiens, qui leur répondaient par l’invective «Synagogue de Satan».
Le symbole de la couronne était associé à Smyrne: sa déesse tutélaire en portait une, et les athlètes couronnés aux jeux du stade étaient nombreux.
L’opposition mort-vie revient deux fois dans cette lettre. On peut y voir une allusion directe à la mort et la résurrection du Seigneur, lui le Vivant qui a traversé la mort. Les chrétiens de Smyrne devront connaître ce passage pour jouir du salut promis.
Pauvre mais riche: c’est un des paradoxes qui illustrent la vie du croyant. Pauvre, il l’est lorsque la vie le meurtrit et que ses certitudes chancellent. Mais sa richesse, c’est lorsqu’il découvre qu’il n’est pas tout seul pour lutter et que l’espérance du matin de Pâques lui est offerte. Dans sa fragilité, il perçoit la fragilité du Christ, qui est pour lui remède et réconfort – pour autant qu’il persévère à le suivre.