2
D’un gr
and espoir
j’espér
ais le Seigneur : *
il s’est pench
é vers moi
pour ent
endre mon cri.
3
Il m’a tiré de l’horre
ur du gouffre,
de la v
ase et de la boue ; *
il m’a fait reprendre pi
ed sur le roc,
il a rafferm
i mes pas.
4
Dans ma bouche il a m
is un chant nouveau,
une lou
ange à notre Dieu. *
Beaucoup d’hommes verr
ont, ils craindront,
ils auront f
oi dans le Seigneur.
5
Heure
ux est l’homme
qui met sa f
oi dans le Seigneur *
et ne va pas du côt
é des violents,
dans le part
i des traîtres.
6
Tu as fait pour no
us tant de choses,
toi, Seigne
ur mon Dieu ! *
Tant de proj
ets et de merveilles :
non, tu n’as p
oint d’égal !
Je les dis, je les red
is encore ; *
mais leur n
ombre est trop grand !
~
7
Tu ne voulais ni offr
ande ni sacrifice,
tu as ouv
ert mes oreilles ; *
tu ne demandais ni holoca
uste ni victime,
8
alors j’ai dit : « Voic
i, je viens.
« Dans le livre, est écr
it pour moi
9
ce que tu ve
ux que je fasse. *
Mon Dieu, voil
à ce que j’aime :
ta loi me ti
ent aux entrailles. »
10
J’ann
once la justice
dans la gr
ande assemblée ; *
vois, je ne retiens p
as mes lèvres,
Seigne
ur, tu le sais.
11
Je n’ai pas enfoui ta justice au f
ond de mon cœur, †
je n’ai pas caché ta fidélit
é, ton salut ; *
j’ai dit ton amo
ur et ta vérité
à la gr
ande assemblée.
Commentaire
Se vacciner contre la peur et le défaitisme
Le roi d’Assyrie menace Jérusalem assiégée, et ses émissaires incitent les défenseurs à capituler. Au reçu de leur rapport, Ezékias prend le deuil et envoie consulter le prophète Esaïe avec une déclaration de confession des péchés et une mission d’intercession pour que Dieu ne laisse pas impuni ce souverain arrogant aux propos blasphémateurs.
S’ensuit un intense trafic de messages entre Esaïe et Ezékias, entre celui-ci et les assiégeants de sa ville, entre Sennakérib – informé entre-temps par son service de renseignement des menées égyptiennes – et son adjudant.
Cela débouche sur une nouvelle proclamation intimidante du roi d’Assyrie: «Tu as vu ce que j’ai fait aux autres rois, et leurs dieux protecteurs n’y ont rien pu…»
Nouvelle démarche «spirituelle» d’Ezékias: une prière, qu’il fait personnellement.
Cette scène qui montre Ezékias se rendant au temple et déployant la lettre de Sennakérib devant l’Eternel pour prendre celui-ci à témoin de l’outrage fait par l’Assyrien à sa Toute-Puissance est admirable.
C’est une confession de foi en l’autorité de Dieu sur tout l’univers physique et politique. Cette prière, une protestation d’orthodoxie («Les dieux des nations ne sont que de pierre et de bois», versets 19-20), résonne comme une autosuggestion de la méthode Coué.
C’est pourtant dans la prière – et l’apaisement qu’elle procure enfin – que les idées les plus simples, celles auxquelles nous sommes accoutumés en temps normal, nous apparaissent comme des évidences renouvelées. Et le courage revient, qui pousse à l’action redoutée.