1
Au Seigneur, le m
onde et sa richesse,
la terre et to
us ses habitants !
2
C’est lui qui l’a fond
ée sur les mers
et la garde inébranl
able sur les flots.
3
Qui peut gravir la mont
agne du Seigneur
et se ten
ir dans le lieu saint ?
4
L’homme au cœur pur, aux m
ains innocentes,
qui ne livre pas son
âme aux idoles
(et ne dit p
as de faux serments).
5
Il obtient, du Seigne
ur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauve
ur, la justice.
6
Voici le peuple de ce
ux qui le cherchent !
Voici Jacob qui rech
erche ta face !
~
7
Portes, lev
ez vos frontons, †
élevez-vous, p
ortes éternelles :
qu’il entre, le r
oi de gloire !
8
Qui est ce r
oi de gloire ? †
C’est le Seigneur, le f
ort, le vaillant,
le Seigneur, le vaill
ant des combats.
9
Portes, lev
ez vos frontons, †
levez-les, p
ortes éternelles :
qu’il entre, le r
oi de gloire !
10
Qui donc est ce r
oi de gloire ? †
C’est le Seigneur, Die
u de l’univers ;
c’est lui, le r
oi de gloire.
Commentaire
Ne pas se tromper de cible
La sévérité des paroles d'Amos rejoint la constance avec laquelle le peuple refuse d'entendre. Il n'est donc pas étonnant de lire une complainte funèbre alors même que notre texte est de style prophétique et ne décrit pas la réalité du présent. Pourtant, le prophète n'en reste pas là. Il invite ses lecteurs à suivre le chemin qui permet d’éviter que cette complainte ne devienne réalité vraie! «Cherchez-moi», parole de Dieu. Ironie, car chacun cherche bien Dieu en se rendant au culte. Or, Amos le souligne à l'envi: chercher Dieu passe par la quête du bien et le refus du mal. Cela veut dire rendre visible cette recherche dans les relations sociales vécues au sein du peuple de Dieu, par l'exercice honnête de la justice et la solidarité économique entre riches et pauvres. Et il y a là bien à faire! L'usage des tribunaux à son propre bénéfice, la pression que les riches font subir aux pauvres, par exemple en matière de construction ou de répartition des revenus agricoles. Autant de matières à réviser pour correspondre à l’intention de Dieu pour son peuple. Alors, seul le deuil pourra répondre à la réalité. Pourtant, au-delà de la condamnation exprimée, il y a l'affirmation en filigrane que Dieu continue de se préoccuper du sort de son peuple, qu'au moins le peuple est présent au cœur de Dieu, à défaut de la présence de Dieu au cœur du peuple. Et que Dieu, lui, continue de se porter garant des petits dans le peuple. Il est fidèle à lui-même, toujours!