1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
Commentaire
Clair-obscur
« Je vous ai dit tout cela d’une manière énigmatique, mais l’heure vient où je vous communiquerai ouvertement ce qui concerne le Père ». Enigmatiquement, ouvertement … Ce binôme m’a inspiré la réflexion que je vous partage ci-après.
« L’Ecriture n’est ni un bastion imprenable ni une auberge espagnole. Si elle ne dévoile pas d’emblée tous ses mystères, elle ne cherche pas non plus à les capitaliser dans un coffre jalousement fermé » (Prof. Pierre Bühler).
La Bible me semble être l’une des œuvres littéraires les plus maltraitées : certains spécialistes estiment son contenu incompréhensible sauf à déployer des techniques d’analyse, de découpages et de recompositions.
Dans le registre opposé, la lecture naïve présuppose que n’importe quel passage de l’Ecriture est d’une limpidité parfaite.
Toute œuvre humaine exige qu’on y pénètre en respectant sa vision des choses, sa problématique propre, la part de mystère qu’elle renferme. N’exigeons rien de plus ni rien de moins non plus de notre lecture de la Bible. Nous devons nous laisser interpeller par le texte, ou plutôt par Celui à qui il renvoie. La Bible nous arrache à notre monde de pensées familier et nous fait entrer dans un monde nouveau, régi par des règles nouvelles.
Face au Christ, nous n’interrogerons pas d’abord, mais nous nous laisserons interroger par lui. Ce n’est pas tant le texte biblique qui est obscur que notre condition humaine, en attente de ce qui pourrait débrouiller l’énigme qu’elle représente.
« Fais taire en nous toute autre voix que la tienne. Et de peur que nous ne trouvions notre condamnation dans ta Parole entendue sans être reçue, connue sans être aimée, écoutée sans être mise en pratique, ouvre par ton Esprit nos esprits et nos cœurs à ta vérité ».
Telle est l’une des prières d’ouverture à la Parole usitée dans la liturgie de nos cultes dominicaux. Et ce que nous pouvons dire à Dieu au moment d’ouvrir la bible dans le secret de notre chambre intérieure.