2
Seigneur, ent
ends ma prière :
que mon cri parvi
enne jusqu’à toi !
3
Ne me cache p
as ton visage
le jour où je su
is en détresse !
Le jour où j’app
elle, écoute-moi ;
viens v
ite, réponds-moi !
4
Mes jours s’en v
ont en fumée,
mes os comme un brasi
er sont en feu ;
5
mon cœur se dessèche comme l’h
erbe fauchée,
j’oublie de mang
er mon pain ;
6
à force de cri
er ma plainte,
ma peau c
olle à mes os.
7
Je ressemble au corbea
u du désert,
je suis pareil à la hul
otte des ruines :
8
je v
eille la nuit,
comme un oiseau solit
aire sur un toit.
9
Le jour, mes ennem
is m’outragent ;
dans leur rage contre m
oi, ils me maudissent.
10
La cendre est le p
ain que je mange,
je mêle à ma boiss
on mes larmes.
11
Dans ton indignati
on, dans ta colère,
tu m’as sais
i et rejeté :
12
l’ombre g
agne sur mes jours,
et moi, je me dess
èche comme l’herbe.
~
13
Mais toi, Seigneur, tu es l
à pour toujours ;
d’âge en âge on fera mém
oire de toi.
14
Toi, tu montreras ta tendr
esse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l’he
ure est venue.
15
Tes serviteurs ont piti
é de ses ruines,
ils aiment j
usqu’à sa poussière.
16
Les nations craindront le n
om du Seigneur,
et tous les rois de la t
erre, sa gloire :
17
quand le Seigneur rebâtir
a Sion,
quand il apparaîtr
a dans sa gloire,
18
il se tournera vers la pri
ère du spolié,
il n’aura pas mépris
é sa prière.
Commentaire
Et à l’abri du mur, cela se passe comment?
Néhémie n’aura pas seulement veillé à l’emballage de la vie de la communauté – la muraille –, mais au contenu. L’enjeu est de taille.
La communauté a perdu ce qui importe au moins autant pour sa sécurité qu’un bon mur: la cohésion sociale.
Certains doivent s’endetter pour manger pendant la période de soudure puis, si leur situation ne se rétablit pas, céder à leurs créanciers leur gagne-pain et leur force de travail: leur terre, leurs enfants, eux-mêmes. Le «Monopoly» annuel des récoltes et du prix des denrées de base aboutit à concentrer les biens entre peu de mains.
Selon son habitude si l’on en croit les textes, Néhémie n’attend pas qu’on lui demande son avis. Il y va. Etonnamment, les notables enrichis gardent le silence.
Ces créanciers bénéficiaires de l’engrenage de pauvreté des autres ne se considèrent apparemment pas dans leur bon droit.
Il faut dire que Néhémie a la tradition pour lui, celle qui nous a été transmise par «la loi et les prophètes». Selon celle-ci, Dieu ne plaisante pas avec le droit du pauvre à survivre autrement qu’en esclave.
Pas de «main invisible du marché» ici, mais un interventionnisme qui dit son nom. Toutes les x années, on remet les compteurs à zéro: les endettés et ceux qui sont devenus esclaves retrouvent leurs moyens de vivre. Sans discussion!