2
Quand je cr
ie, réponds-moi,
Die
u, ma justice !
Toi qui me lib
ères dans la détresse,
pitié pour moi, éco
ute ma prière !
3
Fils des hommes,
jusqu’où irez-vous dans l’ins
ulte à ma gloire, *
l’amour du néant et la co
urse au mensonge ?
4
Sachez que le Seigneur a mis à p
art son fidèle,
le Seigneur entend quand je cr
ie vers lui.
5
Mais vous, trembl
ez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, f
aites silence.
6
Offrez les offr
andes justes
et faites confi
ance au Seigneur.
7
Beaucoup demandent :
« Qui nous fera v
oir le bonheur ? » *
Sur nous, Seigneur, que s’illum
ine ton visage !
8
Tu mets dans mon cœ
ur plus de joie
que toutes leurs vend
anges et leurs moissons.
9
Dans la paix moi aussi, je me co
uche et je dors, *
car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
se
ul, dans la confiance.
Commentaire
Donne gloire à Dieu !...
C’est une injonction judiciaire israélite : "Rends gloire à Dieu !" signifie « Dis la vérité ! ».
L’aveugle guéri, le plus « petit » d’entre les protagonistes du récit, leur enseigne la loi fondamentale de l’existence : « Si cet homme n’est pas de Dieu, alors il ne pourrait rien faire. » Face à leur impuissance, les inquisiteurs le jettent dehors. Ils n’auront rien de plus de lui. Et lui, isolé, ne peut plus compter sur personne pour sa défense.
C’est alors que Jésus intervient à ses côtés dans ce procès.
« Crois-tu ? » lui demande-t-il. Question simple et difficile : croire est si… personnel !
De plus, pour compliquer la chose, Jésus habille le verbe « croire » d’un complément au sens mystérieux « … au Fils de l’homme ». C’est qui ? Même les légistes pharisiens ergotent interminablement sur ce titre et contestent l’identité de celui qui s’en intitule.
Aujourd’hui aussi, on peut se demander : croire ? En quoi ? En qui ? A qui ? Il y a autant de manières de croire que d’individus ! La société semble vouloir nous le faire dire, elle qui a relégué le religieux, la croyance, dans l’espace confiné de l’individuel. Ainsi donc, dire « je crois » est de l’ordre du privé. La foi a été privatisée pour la réduire à sa plus simple expression, l’éjecter de l’espace public.
À la question de Jésus sur ce « Fils de l’homme » qu’il est, l’aveugle guéri fait cette réponse déconcertante – qui est une nouvelle question : « Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? » Voilà bien la première question à se poser : « Qui est-il ? » Ce ne sera pas la fin de l’aventure, mais son début.
Dans la foi de celui qui doute et qui demande, le Christ se révèle on ne peut plus clairement : « Tu l’as vu, car c’est celui qui maintenant te parle. »