2
Dieu est pour nous ref
uge et force,
secours dans la détresse, toujo
urs offert.
3
Nous serons sans crainte si la t
erre est secouée,
si les montagnes s’effondrent au cre
ux de la mer ;
4
ses flots peuvent mug
ir et s’enfler,
les montagnes, trembl
er dans la tempête :
(℟)
(Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !)
5
Le Fleuve, ses bras réjouissent la v
ille de Dieu,
la plus sainte des deme
ures du Très-Haut.
6
Dieu s’y tient : elle
est inébranlable ;
quand renaît le matin, Die
u la secourt.
7
Des peuples mugissent, des r
ègnes s’effondrent ;
quand sa voix retentit, la t
erre se défait.
℟
8
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
9
Venez et voyez les
actes du Seigneur,
comme il couvre de ru
ines la terre.
10
Il détruit la guerre jusqu’au bo
ut du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incend
ie les chars :
11
« Arrêtez ! Sach
ez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je dom
ine la terre. »
℟
12
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
Commentaire
Dans le salon des grands-parents
Cette scène à la fois solennelle et émouvante des bénédictions aux tribus – comme celle de Jacob à ses enfants sur son lit de mort en Gn 49 – relève d’un écrit rédigé plusieurs siècles après Moïse, alors que chaque tribu était déjà en possession d’un territoire. Certains indices du texte militent même pour une époque plus rapprochée : la fin du règne de Salomon et la sécession qui a suivi.
C’est dire que Moïse est relégué à un passé lointain – ce qui justement est utile pour interpréter sans émotions l’actualité difficile et remonter à la source des encouragements.
Evidemment, puisque l’auteur vient du royaume d’Israël du Nord, c’est Joseph qui recueille toute la gloire et les vœux les plus fervents. Le taureau est l’animal totem de sa force et … de la domination qu’il ambitionne sur les autres, notamment Ephraïm et Manassé, qui ont les territoires les plus riches en troupeaux sur les monts de Samarie.
On ne passera pas en revue les dernières nommées.
On se bornera simplement à la contemplation d’une image, celle que nous donne le salon d’un(e) aïeul(e) : plein des photos des enfants et petits-enfants.
Sur chacune, il (elle) peut raconter une anecdote, grave ou joyeuse, décrire un caractère, des goûts, compétences et aspirations.
Toutes ensemble nous disent des choses sur celui ou celle qui raconte, son passé, ses luttes, ses échecs et victoires. Son amour surtout pour sa descendance et la délicate fierté qu’il en conçoit.
La Source à laquelle il s’est abreuvé journellement pour passer à travers les sécheresses : « Nul n’est semblable à Dieu, lui qui vient à ton aide, Yechouroun » (26) – terme familier ou d’affection pour désigner un Israël si souvent rebelle, mais toujours et à jamais béni.