8
Garde-moi comme la prun
elle de l’œil ;
à l’ombre de tes
ailes, cache-moi,
9
loin des méch
ants qui m’ont ruiné,
des ennemis mort
els qui m’entourent.
10
Ils s’enferment d
ans leur suffisance ;
l’arrogance à la bo
uche, ils parlent.
11
Ils sont sur mes pas : mainten
ant ils me cernent,
l’œil sur moi, pour me jet
er à terre,
12
comme des lions pr
êts au carnage,
de jeunes fauves tap
is en embuscade.
13
Lève-toi, Seigneur, affronte-l
es, renverse-les ;
par ton épée, libère-m
oi des méchants.
14
Que ta main, Seigneur, les excl
ue d’entre les hommes, *
hors de l’humanité, hors de ce monde :
tel soit le s
ort de leur vie !
Réserve-leur de qu
oi les rassasier : †
que leurs fils en s
oient saturés,
qu’il en reste enc
ore pour leurs enfants !
15
Et moi, par ta justice, je verr
ai ta face :
au réveil, je me rassasier
ai de ton visage.
Commentaire
Etre volontaire
Dans ce récit, il y a trois fois cette notion de volontariat: «quiconque... est volontaire pour aller à Jérusalem» (verset 13), «offrandes volontaires» (versets 15 et 17).
Le volontariat fait immédiatement référence à la liberté. Chacun est libre de choisir sa vie et comment dépenser son argent. Mais être volontaire fait aussi appel à l’engagement. Etre volontaire, c’est faire des choix, s’engager soi-même ou engager ses biens. En miroir à ce volontariat se trouve la volonté divine (verset 18). Le roi demande à Esdras de suivre la volonté de Dieu.
Ainsi, Dieu n’impose pas sa volonté, mais il la met à notre disposition. C’est à nous de choisir de la suivre ou non. Tout dépend de notre volonté. Il serait plus facile d’être contraint ou, à l’inverse, de se laisser voguer car, ainsi, rien ne serait de notre faute. Mais alors, le risque serait grand de perdre notre liberté, comme le dit Paul: «Le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres. Tenez bon, donc, ne vous laissez pas de nouveau réduire en esclavage» (Galates 5,1).
Si l’on ne choisit pas, d’autres le feront pour nous. Ce texte nous invite donc à engager notre volonté, à prendre notre vie en main, car «le pouvoir de tout modifier est dans notre volonté» (William Shakespeare).