13
C’est toi qui as cré
é mes reins,
qui m’as tissé dans le s
ein de ma mère.
14
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonn
ant que je suis : *
étonnantes sont tes œuvres
toute mon
âme le sait.
15
Mes os n’étaient pas cach
és pour toi *
quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entr
ailles de la terre.
16
J’étais encore inachev
é, tu me voyais ; *
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu’un se
ul ne soit !
~
17
Que tes pensées sont pour m
oi difficiles,
Dieu, que leur s
omme est imposante !
18
Je les compte : plus nombre
uses que le sable !
Je m’éveille : je suis enc
ore avec toi.
23
Scrute-moi, mon Dieu, tu saur
as ma pensée ;
éprouve-moi, tu connaîtr
as mon cœur.
24
Vois si je prends le chem
in des idoles,
et conduis-moi sur le chem
in d’éternité.
Commentaire
Une bête pas si bête …
Ici commence le deuxième récit (voir note d’hier).
Dans le premier, Dieu autorisait Balaam à suivre les envoyés de Balaq, roi de Moab, qui voulait le voir. Mais ce récit, au contraire, ignore cette permission donnée. Car le Seigneur, par son ange, décide d’interrompre le voyage du magicien.
Celui-ci ne remarque rien; seule son ânesse réagit et tente d’échapper à l’ange de Dieu. Mais comme Balaam la bat, elle décide – pas aussi têtue qu’on le prétend – d’obéir à son maître après la troisième rossée.
Et, brusquement, on se croirait en plein conte de fées: devant les reproches et coups féroces de Balaam, voilà que la bête se met à lui parler!
C’est à ce moment que notre homme comprend qu’il est en train d’agir contre la volonté du Seigneur.
Lui, le magicien dont la parole est si forte que personne ne peut rien contre elle, se révèle avoir moins d’intelligence que sa monture … C’est un ‘lieu classique’ de l’ironie biblique, qui exprime la déception de Dieu qui avait pourtant fait l’homme à son image et ressemblance.
Dieu montre à Balaam – et à nous aussi, lecteurs du récit – que son action et sa volonté ne sont pas forcément transmises par les canaux les plus prestigieux: un simple animal, le comportement ‘parlant’ d’une bête - suffisent parfois.
Dieu choisit les choses faibles de ce monde pour confondre les fortes, dira Paul dans sa lettre aux Corinthiens …